Début octobre, un homme est mort suite à une bagarre dans un pavillon de Saint-Vallier (Saône-et-Loire). La cour d'appel de Dijon a choisi ce mercredi de maintenir en liberté l'auteur présumé des coups, décision regrettée par l'avocat de la famille de la victime.
La décision était très attendue. L'homme mis en examen après le décès de Jamal, 39 ans, début octobre à Saint-Vallier (Saône-et-Loire) reste en liberté. C'est ce qu'à décidé ce mercredi 7 novembre la cour d'appel de Dijon.
Dans la nuit du 6 au 7 octobre 2018, Jamal était mort étouffé après une bagarre dans un pavillon de la commune toute proche de Montceau-les-Mines.
Rapidement interpellé, Vincent, l'agresseur présumé âgé d'une quarantaine d'années, a été mis en examen le 8 octobre pour coups mortels, violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Après quelques heures de garde à vue, il avait été remis en liberté.
Déception
L'audience de ce mercredi à la cour d'appel de Dijon a eu lieu a huis clos à la demande de l'avocat général. Les proches de Jamal ne sont pas venus y assister, sur les conseils de l'avocat de la famille qui ne souhaitait pas voir les choses s'envenimer.La décision de la cour laisse Maître Alain Guignard amer. "C'est une déception parce qu'effectivement pour des crimes de ce genre, 99 fois sur 100 la personne est placée en détention pour permettre une instruction sereine. Là ce n'est pas le cas, j'en prends acte", explique-t-il.
La victime était originaire de Montceau-les-Mines. Quelques jours après le drame, un centre social de la commune avait été incendié. Les mots "Justice pour Jamal" avaient été tagués sur les murs.
L'enquête sur l'homicide se poursuit. Elle devrait durer un an.
Notre reportage du 10 octobre 2018 après l'incendie du centre social de Montceau