Saint-Vallier : les collants Gerbe sauvés de la faillite par leur actionnaire chinois

Le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône a mis fin jeudi 18 juin, au redressement judiciaire de la société Gerbe, après le règlement de l'ensemble du passif par son actionnaire chinois. L'ancien leader du bas et collant français, plusieurs fois menacé de disparition, est installé à St-Vallier.

Le passif réglé

La société fondée en 1904, implantée à Saint-Vallier en Saône-et-Loire et qui emploie une cinquantaine de salariés avait été placée en redressement judiciaire mi-avril 2020, après les déboires du groupe hôtelier chinois Chongqing Tianci Hot-Spring, qui a repris Gerbe en septembre 2015.

Mais le groupe a finalement réglé "l'ensemble du passif", selon le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône, qui a donc décidé d'abandonner la procédure et d'écarter deux offres de reprise qui s'étaient présentées: Kindy et la Compagnie des ateliers Peyrache, petit groupe textile auvergnat. 
L'actionnaire chinois a d'ores et déjà versé 300.000 euros à l'administrateur judiciaire et s'est engagé à apporter plus de fonds si nécessaire, selon le tribunal. 

Le groupe chinois a de plus annoncé en audience qu'il avait signé un accord avec des sites marchands qui comptent parmi les plus importants en Chine.

Lors de la reprise de Gerbe, il avait fait naître de grands espoirs pour l'entreprise, promettant d'écouler la production dans un vaste réseau en Chine, ce qui ne s'est jamais matérialisé. Chongqing Tianci Hot-Spring avait également dit vouloir maintenir l'outil industriel pour continuer à produire du "Made in France" et ambitionnait de repositionner la marque Gerbe sur le très haut de gamme avec des investissements importants, notamment en marketing et communication en Chine.

Chongqing Tianci comptait notamment créer de nouveaux produits qu'il devait vendre en Chine dans ses boutiques spécialisées dans les tenues de bain. 

Gerbe, qui avait notamment inventé le tout premier bas avec une couture à l'arrière, a occupé la place de leader sur le marché français durant la majeure partie du XXe siècle, employant jusqu'à 800 personnes en 1980. 

Jeanne Lanvin, Coco Chanel et Christian Dior comptaient parmi ses plus fidèles clients. Victime de la mode du pantalon et de la concurrence mondiale, la société a par la suite plusieurs fois changé de mains. Ses effectifs sont passés de 530 salariés en 1995 à 62 en 2015, pour un chiffre d'affaires de 4,5 millions d'euros en 2017 (dernier chiffre disponible).


   
    
   

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