Le groupe nucléaire est en grande difficulté. Au total, 2700 postes seront supprimés en France. Les sites de Saône-et-Loire vont perdre plus de 10% de leurs effectifs. Un plan de sauvegarde de l’emploi a été présenté lors d’un comité central d’entreprise mardi 20 octobre 2015.
Areva, qui s’apprête à vendre une grande partie de sa division réacteurs à EDF, possède plusieurs sites en Bourgogne.
Le groupe nucléaire emploie 2 300 salariés sur les sites de Chalon/Saint-Marcel (qui fournit des équipements lourds aux centrales nucléaires) et de Creusot Forge (qui est spécialisé dans la fabrication de pièces forgées, moulées et usinées en acier).
Aujourd'hui, la première réunion du comité central d'entreprise s'est tenue à Paris. C’est le point de départ des négociations du plan social qui va se dérouler sur quatre mois.
Les représentants des salariés ont appris combien de postes allaient être supprimés et leur répartition sur les différents sites. Il n'y aura pas de départs contraints.
Quelles sont les répercussions du plan de restructuration sur la Bourgogne ?
Selon le quotidien 20 minutes, la direction d’Areva pourrait supprimer 1.330 postes chez Areva NC et de 1.444 postes chez Areva NP. Le département de Saône-et-Loire, où Areva NP emploie 2.300 salariés, serait particulièrement touché, avec 260 postes supprimés.Selon 20 minutes, le site de Saint-Marcel verrait disparaître 170 postes sur 960, dans les bureaux comme dans "l’atelier où sont fabriqués les cuves, les générateurs de vapeur et les pressuriseurs destinés à équiper les réacteurs de la planète"
“Pour les sites industriels de Saône-et-Loire, ça va poser de sérieux problèmes”, a déclaré à France 3 Bourgogne Laurent Roussel, délégué CGT Areva Saint-Marcel. "Ca veut dire que la direction va probablement imposer des mesures de flexibilité, de mobilité contrainte. Les conditions de travail vont se dégrader, c'est une certitude. Et que va devenir notre outil industriel ? Est-ce qu'on est condamné à voir nos outils partir petit à petit et quitter le territoire?”, s’inquiète le représentant syndical.
"Par ailleurs, ces suppressions d'emplois chez Areva auront des répercussions chez nos sous-traitants, chez nos fournisseurs, sur tout le territoire", pointe le délégué CGT Areva Saint-Marcel.
Les chiffres de la direction d'Areva
Le solde des postes qui seraient supprimés concernerait respectivement 175 postes à Saint-Marcel, 81 postes à Chalon Services et 71 postes au sein de Creusot Forge.
Dans le même temps, 91 postes d’intervenants en centrales nucléaires seraient rattachés à l’unité de services de Chalon-sur-Saône.
Au total, le différentiel de postes en Saône-et-Loire à l’horizon 2017 serait donc de 236 postes sur l’ensemble des sites du groupe, soit une baisse d’environ 11 % des effectifs. L’ensemble des implantations du groupe en Saône-et-Loire sera maintenu.