"On sait qu'il n'est pas loin" : après un an et demi, ce village retrouve un médecin

Rully (Saône-et-Loire) a enfin trouvé son médecin. Kévin Beautems, un jeune homme de 31 ans qui exerçait auparavant dans la région lyonnaise, a décidé de s'installer dans ce village. Pour ses habitants, c'est une aubaine.

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Nelly et Joël se sentent apaisés. Depuis le 24 octobre, ces habitants de Rully (Saône-et-Loire), un médecin vient de s'installer en bas de chez eux. "J'y suis allé la semaine dernière, je l'ai trouvé bien sympathique, déjà. Surtout, cela rassure d'avoir un praticien sur place," lance cet homme.

Sa femme est du même avis. Elle ajoute tout de même qu'en vieillissant, "on n'aura peut-être pas la possibilité de conduire. Donc, on est ravi." Il y a un an et demi, le village de 1 553 habitants avait perdu ses derniers médecins. Les habitants devaient donc prendre la voiture pour aller à Fontaines. Le trajet ne prend que quelques minutes en voiture, mais il pouvait être contraignant.

Deux des médecins de Fontaines partent bientôt à la retraite. En cherchant des endroits où s'installer, Kévin Beautems s'est rapidement rendu compte que "le secteur a grandement besoin de docteurs." Pour autant, ce n'est pas la seule raison pour laquelle ce jeune praticien de 31 ans a choisi Rully. "Ce qui m'a poussé, c'est le cadre de vie," explique-t-il, avant d'ajouter.

"C'est important d'avoir des urgences et des hôpitaux à proximité." Un autre argument l'a convaincu : la mairie a entièrement rénové la maison dans laquelle il a décidé de s'installer. "On a essentiellement effectué des travaux intérieurs. À l'extérieur, on a fait toute l'accessibilité pour que les personnes à mobilité réduite puissent y accéder," précise la maire (SE) du village, Sylvie Trapon.

Peu de médecins dans le nord-ouest de la Saône-et-Loire

Des travaux estimés à 15 000 euros, une somme importante pour une petite commune. Mais le conseil municipal n'a pas hésité à les financer. Rully et les villes avoisinantes font face à "un déficit de médecins très, très important." D'après la carte des déserts médicaux réalisée par l'UFC Que Choisir, le nord-ouest de la Saône-et-Loire manque de praticiens.

Les habitants de ces communes ne peuvent que difficilement accéder à un généraliste. Plus globalement, l'atlas de la démographie médicale du conseil national de l'ordre des médecins montre que le département a vu une baisse du nombre de praticiens en activité régulière entre 2010 et 2024.

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Les habitants de ce village espèrent que ce médecin permette d'attirer une nouvelle population. "On aime notre commune, et cela la fait vivre," lance Nelly. De son côté, le jeune médecin espère l’arrivée d’un autre professionnel de santé pour l’épauler. En un mois, plus de 600 patients l’ont déjà consulté.

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