Ce lundi 2 mai, les deux épaves qui bloquaient la navigation sur le canal du Centre, à Montchanin (Saône-et-Loire), ont été évacuées. Les bateaux ont coulé le 16 avril dernier, après avoir été amarrés sans autorisation par leur propriétaire.
La navigation va pouvoir reprendre sur le canal du Centre. Ce lundi 2 mai, les épaves du pousseur et de la barge, qui bloquaient la circulation fluviale à Montchanin (Saône-et-Loire), ont été évacuées.
L'opération est chapeautée par l'entreprise de traitement de déchets Epur, sous la supervision des Voies navigables de France (VNF). Les bateaux doivent être transportés à Digoin, dans l'un des centres de la société, pour y être détruits.
Un bateau amarré et abandonné, sans autorisation
L'alerte avait été donnée le 16 avril par des agents des Voies navigables de France. Un navire en très mauvais état a coulé en début d'après-midi. Il tirait derrière lui deux autres embarcations, auxquelles il était attaché.
Le propriétaire, un Anglais de 75 ans, a amarré ses bateaux sur le canal sans autorisation, avant de quitter les lieux.
À noter que l'une des trois embarcations avait déjà été déplacée plus loin sur le canal, et ne bloquait plus la circulation.
Des procédures spéciales pour évacuer les épaves
Selon Karine Aubert, responsable de l'unité d'itinéraire Chalon-Roanne à VNF, l'abandon de bateaux sur le canal est un problème récurrent. "À VNF, c'est une vraie politique pour éliminer les bateaux abandonnés", assure-t-elle.
Pour faire face à ce phénomène, il existe une procédure spéciale qui permet à VNF d'évacuer les embarcations gênantes.
Les bateaux stationnés dans des zones illégales, ou abandonnés par leurs propriétaires, ont 6 mois pour évacuer.
Karine Aubert, responsable de l'unité d'itinéraire Chalon-Roanne à VNF
"Une fois la procédure aboutie, on devient propriétaire des bateaux", ajoute-t-elle. "On les évacue, puis on les vend ou on les déchire, selon leur état."
Mais alors que la navigation de plaisance reprend peu à peu sur le canal du Centre, impossible d'attendre six mois pour déplacer les épaves. Résultat, une procédure danger grave imminent a été enclenchée pour permettre une évacuation plus rapide.
Au total, l'opération va coûter plus de 70 000 euros à Voies navigables de France. Une somme que le propriétaire des embarcations devra rembourser, au titre du préjudice occasionné.