Une journée d’action et de mobilisation a été organisée mardi 26 mai 2015 dans les entrepôts logistiques du géant de la vente sur internet. Les revendications portaient notamment sur des augmentations de salaires.
A quoi servent les NAO (négociations annuelles obligatoires) ?
Chaque année, les NAO (négociations annuelles obligatoires) sont l’occasion de passer en revue un certain nombre de sujets au sein des entreprises : augmentation des salaires, organisation du temps de travail, épargne salariale, etc.Actuellement, ces discussions piétinent chez Amazon France.
Les deux premières réunions se sont tenues mardi 19 et mercredi 20 mai dernier. Elles n’ont pas permis de trouver d’accord entre la direction et les représentants syndicaux.
La CGT a donc décidé de passer à l’offensive avant la dernière réunion prévue le jeudi 28 mai à Paris.
Pour le syndicat, les propositions actuelles concernant les augmentations de salaires sont insuffisantes. La CGT réclame aussi la mise en place de primes (pénibilité, polyvalence, horaires alternés…) et de divers dispositifs sociaux.
"Les récentes révélations dans la presse sur les conditions de travail et la santé des salariés auraient dû inciter la direction Amazon à négocier. Or, il n'en est rien", explique le délégué de la CGT sur le site de Sevrey, en Saône-et-Loire.
En 2014 déjà, les salariés de Sevrey, près de Chalon-sur-Saône, avaient débrayé à plusieurs reprises lors des NAO.
Selon la direction, on a compté 2,60% de grévistes (une soixantaine de personnes) sur les quatre sites français mardi 26 mai 2015.
Amazon va-t-il payer des impôts en France ?
Le géant américain de la distribution occupe également la une de l’actualité, car il a annoncé mardi 26 mai 2015 qu'il déclarait désormais ses revenus dans quatre grands pays européens (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne et Italie) et non plus à partir du Luxembourg, comme il le faisait jusqu'ici.Amazon a aussi affirmé qu’il allait le faire en France. Le groupe précise travailler à l'ouverture d'une filiale en France.
Jusqu'ici, Amazon relocalisait ses bénéfices européens vers son siège au Luxembourg, pays à la fiscalité avantageuse. Cela lui permettait d'alléger considérablement sa facture fiscale.
Ces pratiques dites "d'optimisation" sont légales, mais elles sont de plus en plus contestées au niveau européen, en particulier depuis que les Etats sont confrontés à des situations budgétaires difficiles en raison de la crise économique.