La seule ferme de Simandre (Saône-et-Loire) qui avait jusqu'alors échappé aux incendies a finalement été touchée à son tour, dans la nuit du 8 au 9 novembre. Le drame a cette fois été évité de peu : la maison située à côté des bâtiments agricoles avait commencé à brûler.
Aucune n'a été épargnée. Dans la nuit de mercredi 8 à jeudi 9 novembre, la cinquième ferme de Simandre (Saône-et-Loire) a à son tour été ravagée par les flammes. Il s'agissait de la dernière à avoir échappé aux incendies en série qui frappent la commune depuis l'été dernier.
"Ça s'est joué à quelques minutes"
Comme lors des incendies précédents, l'agriculteur touché a pu compter sur la solidarité de ses confrères. C'est l'un d'eux qui a donné l'alerte, après avoir repéré une lueur anormale dans le ciel nocturne. Cette fois encore, ce sont les bâtiments agricoles qui ont été visés, en particulier ceux qui servent au stockage de fourrage. Au total, plus de 100 tonnes ont brûlé.
L'incendie aurait toutefois pu prendre une tournure bien plus dramatique : un côté de la maison attenante était léché par les flammes lorsque le feu a finalement été maîtrisé. "On est passé à deux doigts du drame", résume Christophe Galopin, maire (SE) de Simandre. "Il y avait des personnes âgées dans l'habitation, ils étaient à cinq mètres du feu. Ça s'est joué à quelques minutes." L'agriculteur est "très perturbé" par ces événements, nous précise sa famille, que nous avons contactée.
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Fait étrange, un incendie sévissait déjà dans une autre ferme à Baudrières, une commune voisine, dans la nuit où la cinquième exploitation de Simandre a en partie brûlé. "De fait, les ressources des pompiers ont été limitées au moment de leur intervention à Simandre", souligne l'édile.
Existe-t-il un lien entre les deux incendies ? Était-ce l'œuvre d'une même personne, qui cherchait à détourner l'attention des secours ? Si ces questions restent pour l'heure sans réponse, la concomitance des faits est pour le moins troublante.
L'enquête "en bonne voie"
Une autre interrogation demeure : maintenant que toutes les exploitations ont été incendiées, que va-t-il se passer ? Car dans la commune, il ne fait aucun doute que cette série noire est l'œuvre d'un pyromane. "Ici, c'est la psychose, l'incompréhension, la colère qui règnent", soupire Christophe Galopin. "Le voisinage est très inquiet, car tout le monde craint que les maisons ne soient ensuite prises pour cibles."
Une inquiétude que les gendarmes peinent à réfréner. Pour rappel, à la suite des premiers incendies, le peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) de Louhans avait augmenté la fréquence de ses patrouilles en soirée. Plusieurs enquêtes avaient également été ouvertes, avant d'être regroupées en une seule - cette dernière est, selon nos sources, "en bonne voie".