Ce vendredi 24 mars, les étudiants du lycée Julien Wittmer de Charolles (Saône-et-Loire) ont participé à un exercice mettant en scène une attaque terroriste dans l'établissement. L'occasion pour eux de savoir quoi faire en situation, et pour les forces de l'ordre et les secours de se coordonner pour un test grandeur nature.
Des hommes en uniforme pressent le pas dans la cour du lycée Julien Wittmer de Charolles (Saône-et-Loire), passant entre des mannequins en plastique disposés sur le sol. Ce vendredi 24 mars, l'établissement scolaire est en plein exercice simulant une attaque terroriste. C'est la première fois qu'une opération d'une telle ampleur a lieu en Bourgogne. Des centaines d'agents de l'État sont mobilisés pour l'occasion.
Les lycéens jouent les blessés
Plus précisément, il s'agit d'une mise en place d'un plan NoVi (Nombreuses Victimes). Yves Segui, le préfet de Saône-et-Loire en dit plus au micro d'Alexandre Baudrand et Anthony Borlot : "Il s'agit de mettre en pratique les mesures réflexes au sein de l'établissement et de tester les différentes séquences qui seraient à réaliser si une telle situation venait à se produire. À savoir une intervention des forces de sécurité pour libérer les otages et neutraliser les assaillants. Il s'agit aussi de mettre en place le dispositif de prise en charge des victimes jusqu'à l'évacuation."
Les étudiants ne sont pas là que pour observer et apprendre, ils sont pleinement mis à contribution. Aurélien, par exemple, est couvert de faux sang : "J'ai une plaie abdominale, une blessure par balle, dit-il avec un ton sérieux. On s'est fait attaquer par des terroristes et on attend qu'on vienne nous sauver."
"Ça peut servir dans la vie de tous les jours"
Pour Lucie, ce sont les genoux qui ont été touchés par des tirs. Elle est au sol, "je ne peux plus marcher" assure-t-elle. Deux sapeurs-pompiers équipés pour promulguer les premiers soins font irruption dans la salle de classe. "C'est sécurisé", lance le premier. Le second demande aux élèves qui peuvent se déplacer de se mettre sur le côté.
Objectif : arriver à transporter les victimes au poste de secours avancé, puis réussir à les évacuer. 70 pompiers et une quarantaine d’urgentistes de La Croix rouge et du SMUR sont évalués. En fond, la sonnerie du lycée retentit, c'est la fin de l'exercice.
"On voit comment ça se passe si ça arrive vraiment un jour. On sait qu'il faut se cacher forcément, ça paraît logique", explique Aurélien qui regrette de ne pas être "assez informé". "C'est pour ça que l'exercice est intéressant", enchaîne-t-il.
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De là à assister à des cours de secourisme ? "Oui pourquoi pas. Au moins pour être préparé si on fait face à une situation comme ça", reconnaît le jeune lycéen. "Ça peut servir dans la vie de tous les jours", surenchérit sa camarade.
Après avoir été préparés à ce genre d'exercice, reste aux plus âgés de se confronter aux épreuves du bac qui ont commencé depuis le lundi 20 mars.