A dix jours de la Toussaint, les horticulteurs de Saint-Marcel sont en plein effervescence. Le chrysanthème est leur emblême.
Chez les Sauvage, on discipline la Nature depuis un demi-siècle : légumes, arbustes, fleurs...Les grands-parents étaient maraîchers, les petits-enfants sont horticulteurs.
A la Toussaint, les deux frères n'ont d'yeux que pour leurs chrysanthèmes.
Ils en vendent de toutes les couleurs et de toutes les formes.
20% de leurs chiffres d'affaires repose sur cette production saisonnière.
Une clientèle en baisse
Saint-Marcel est la terre de cette jolie fleur venue du Japon.La Saône-et-Loire serait l'un des premiers départements français producteurs de chrysanthèmes.
Les frères Sauvage constatent tout de même une baisse des ventes. Plusieurs facteurs peuvent l'expliquer :
- la concurrence étrangère qui propose des chrysanthèmes moins chers
- l'augmentation de la crémation qui limite le fleurissement
- la désaffection des personnes de - de 50 ans pour els chrysanthèmes
Pourquoi le chrysanthème à la Toussaint ?
La chrysanthème est devenu la fleur des cimetières, destinée à égayer les tombes depuis le 11 novembre 1919, à l'initiative de Clémenceau.
La plante est robuste et résiste au gel. Elle est idéale pour célébrer la mémoire des soldats morts au combat pendant la Grande guerre, à l'anniversaire de l'armistice.
Une fois adopté, à partir de l'entre-deux guerre, le chrysanthème viendra fleurir tous les défunts le 1er novembre.
Symbole de longue vie au Japon, il en existe de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Ils pourront aussi illuminer votre jardin jusqu'aux premières grosses gelées.
Reportage : Marie Jolly – Anthony Borlot - Carlos Zappalá
Intervenants : Daniel Rolland, Client / Jean-Pierre Sauvage, Co-gérant Sauvage Fleurs / Gérard Sauvage, Co-gérant Sauvage Fleurs