Le 21 juillet 2020, le jeune Mathys, 8 ans, perdait trois doigts de sa main droite après un accident domestique. Depuis, le petit garçon qui vit à Rully en Saône-et-Loire rêve d'une prothèse. Un élan de solidarité s'est mis en place pour financer son opération.
Une main myoélectrique pour un super-héros du quotidien. Le 21 juillet 2020, le jeune Mathys, un garçon de 8 ans qui vit avec sa famille à Rully (Saône-et-Loire), perdait trois doigts après que sa main droite ait été aspirée par une machine alors qu’il bricolait avec son père. Depuis, le jeune homme rêve de la prothèse électrique qui pourrait lui rendre l’ensemble de ses capacités. La main de substitution coûtant près de 30 000 euros, de généreux donateurs, la mairie de la commune et plusieurs associations ont décidé d'aider Mathys et sa famille à la financer.
Poussée par une amie, les parents du petit garçon, David et Virginie Chambord, lancent un appel à la solidarité et une cagnotte en ligne en juin dernier. Depuis, ce sont plus de 250 personnes qui y sont allés de leur don, permettant de récolter près de 14 000 euros. "On n’osait pas au début. C’est une amie qui nous a poussés à faire ça. Les gens ont participé. Pour nous, c’est énorme, ça fait chaud au cœur. Voir tous ces gens qui donnent pour Mathys, ça nous émeut", confie le père de famille.
L'association de la commune et la mairie soutiennent la démarche
Par ailleurs, une association de la commune, "Bouge à Rully" décide de faire appel à la solidarité des habitants de la commune en organisant une tombola. Près de 2 000 tickets à 2 euros ont déjà été vendus. "Quand on a su que Mathys allait se faire opérer de la main et que ça représentait une somme conséquente, ça nous a semblé tout à fait normal de participer à notre façon", explique Rémy Plathey, président de l’association qui mettra également en place un loto pour le jeune garçon le 18 septembre prochain.
Et la mairie de Rully y est allée également de son action, rendant disponible à tous les volontaires une urne pour déposer un chèque à l’ordre de la famille du petit garçon de 8 ans. "Si on ne s’occupe pas de ce qui se passe dans notre entourage et des problèmes que peuvent avoir les gens, on passe à côte de quelque chose d’important. C’était logique de faire quelque chose pour lui", raconte Sylvie Trapon, la maire de la commune dont le dispositif a rapporté plus de 5 000 euros.
Mathys, toujours le sourire malgré les épreuves
Un formidable élan de solidarité pour un jeune homme qui malgré les épreuves et les multiples opérations entre Dijon (Côte-d’Or) et Nancy (Lorraine) n’a jamais perdu sa joie de vivre et son sourire. "Mathys a beaucoup d’énergie, il a une force de caractère incroyable. À aucun moment, il n’a montré sa douleur. On sait qu’il a eu mal mais il ne nous l’a jamais fait ressentir. Il a toujours gardé le sourire, il a toujours été très joyeux. Il est resté comme il était avant, il n’a pas changé", confie, émue, sa mère Virginie.
Cette histoire nous a rapprochés. On est plus attentif à ce qui se passe autour de nous. On est plus soudé. On a beaucoup parlé par rapport à l’accident. On a plus de communication qu’avant.
Tiré à quatre épingles et la mèche parfaitement ondulée, Mathys raconte être touché "au cœur" par les dons des gens, amis comme inconnus. Grâce à sa future main, l’écolier pourra retrouver la force qu’il lui manque pour réaliser certaines tâches. "Ça va me servir à tout faire comme les autres. Sans ma main, c’est un peu dur", détaille-t-il.
Et un détail d'importance pour le garçon de 8 ans, la prothèse, dotée d'une batterie et d'électrodes, lui donnera également des allures de surhomme. "Les copains me disent que j’aurai trop de chance parce que j’aurai un peu plus de force. Quand on va faire des check, je vais peut-être leur faire un peu mal !", rigole Mathys.
Avant que la main myoélectrique ne soit posée, Mathys doit passer par une dernière opération esthétique à Dijon en septembre prochain.