Ils se font de plus en plus rares et pourtant, ils sont de plus en plus indispensables pour faire durer le lien social. Les bistrots sont les derniers lieux de sociabilité. Exemple à Messey-sur-Grosne en Sâone-et-Loire.
Dans de nombreux villages, c'est un point de passage et de convergence indispensable. Le matin, on se retrouve pour prendre une tasse de café au comptoir du bistrot du village, souvent l'un des derniers commerces de la commune. Comme à Messey-sur-Grosne, commune de 600 habitants en Saône-et-Loire, où les fidèles clients se succèdent pour ce rendez-vous quotidien.
Mais pour beaucoup, partager un café, c'est aussi et surtout l'occasion de rencontrer l'autre, de discuter et de rompre la solitude. Seulement, ces bistrots sont en train de disparaître comme le confirme une étude de France Boissons. Dans les années 1960, on comptait 600 000 troquets, il en reste moins de... 35 000. Très exactement 34 669 bars en 2014 dans 10 619 communes... Deux communes sur 3 n'ont donc pas ou plus de bistrots... Un chiffre à vous filer la gueule de bois.
Et toujours selon l'étude, là ou les cafés ont fermé boutique, les habitants estiment que le lien social s'est affaibli. En cause, l'exode rural, l'interdiction de fumer et le prix des consommations en hausse. Certains avancent donc l'idée de subventionner ces établissements en péril. Ainsi pour trois personnes sur quatre, il serait normal que la mairie s'active pour maintenir ou faire ouvrir un bistrot.
Voir le reportage de Fanny Borius et Anne-Claire Huet