Un important épisode de pollution aux particules fines est détecté dans toute la Saône-et-Loire ce 13 février. Pablo Campargue-Rodriguez, chargé d’études sur l’analyse de la qualité de l’air à Atmo Bourgogne-Franche-Comté nous en explique l'origine.
Atmo Bourgogne-Franche-Comté alerte sur un dépassement du seuil d’information et de recommandation, fixé à 50 μg/m3/j. Un pic de pollution aux particules en suspension devait donc être atteint lundi 13 février en Saône-et-Loire.
Les conditions météorologiques de ces derniers jours, une absence de vent et un froid sec, favorisent l’accumulation des particules.
France 3 Bourgogne : comment s'est formé le pic de pollution ? D'où viennent ces particules fines ?
Pablo Campargue-Rodriguez : "Depuis plusieurs jours, la France est sous l'influence de conditions anticycloniques. On a effectivement une météo très ensoleillée, avec des inversions thermique et très peu de vent. Pour faire simple, cela signifie que les masses d'air se déplacent très peu.
Cette situation est caractéristiques des périodes hivernales et conduit à l'accumulation des polluants à proximité de leur source d'émission, en particulier sur les grandes aire urbaines.
C'est en effet là que nous allons voir les niveaux de pollution atmosphérique les plus importants cette saison, avec l'utilisation du chauffage domestique, en particulier le chauffage au bois et la circulation automobile."
F3 Bourgogne : quels sont les risques pour la santé ?
P.C.R : "La pollution aux particules a un impact sur la santé, c'est pour cette raison qu'elle est mesurée par les associations de surveillance de la qualité de l'air. Elle peut notamment être à l'origine de maladies cardio-vasculaire ou de problèmes respiratoires.
Bien sûr, les problèmes sur la santé ne se font pas ressentir de manière immédiate. Il ne faut pas s'inquiéter outre mesure de ce qui est en train de se passer et l'impact sur la santé est limité car il s'agit d'un événement très ponctuel dans le temps."
F3 Bourgogne : quelles sont vos recommandations face à cette pollution ?
P.C.R : "On recommande d'éviter de faire du sport en plein-air puisque, lorsque l'on est essoufflé, on respire un volume d'air qui est plus important et dont l'impact va être décuplé de cette manière là.
En revanche, la ventilation des habitations et des bureaux reste importante, de préférence en milieu de journée puisque c'est à ce moment là que les particules atmosphériques sont les plus faibles."