La ferme aux 4000 vaches... c'est fini. Les opposants au projet ont gagné. La Préfecture a décidé de le rejeter. L'agriculteur à l'origine de la demande a deux mois pour faire appel.
Un refus, clair et net. L'arrêté de 5 pages de la préfecture de Saône-et-Loire souligne des antécédents très défavorables de l'agriculteur dépositaire du projet. Non maîtrise des nuisances, non respect des obligations réglementaires, ce à quoi s'ajoutent encore des points négatifs : commodité du voisinage incompatible, sécurité publique et santé des riverains menacées.
L'arrêté de la Préfecture mentionne aussi des risques de pollution des sols et de l'Arroux, une protection contre l'incendie inadaptée, et les aménagements impossibles des axes routiers.
Cet arrêté fait suite à un avis négatif du commissaire enquêteur dans le cadre de l'enquête publique. Le Préfet de Saône-et-Loire a tenu compte de la nécessité de préserver l'activité agricole, vraie richesse pour le Charolais-Brionnais, et des conditions dans lesquelles cette activité peut s'exercer.
Du côté de la profession agricole cette décision est à la fois un soulagement et un embarras. Le secrétaire général de la Chambre d'Agriculture de Saône-et-Loire, Jean-Luc Desbrosses, explique que l'on a besoin de ce type de structure pour l'avenir, pour exporter les animaux. Mais, dit-il, c'est vrai que le lieu, proche de l'Arroux et du voisinage, n'était peut-être pas bien choisi. Néanmoins ce type de projet reste intéressant pour la profession.
Reportage : Damien Boutillet, Romy Ho-A-Chuck, Emmanuel Picaut, Rachel Nectoux, avec :
Bertrand Paire, Agriculteur et voisin
Fabien Genet, Maire de Digoin (DVD)
Par téléphone
Jean-Luc Desbrosses, Secrétaire général de la chambre d'agriculture