Selon un communiqué de la préfecture de Bourgogne, les 1ères arrivées de migrants dans la région Bourgogne-Franche-Comté « sont prévues à partir d'aujourd'hui dans les départements de Saône et Loire, Territoire de Belfort, Doubs, Yonne et Haute-Saône ».
Le démantèlement du campement de la Lande de Calais (appelé « jungle de Calais ») a commencé ce matin. Le but est d’évacuer totalement le camp où vivent aujourd’hui entre 6.000 et 8.000 réfugiés. Les 12 régions françaises (sauf la Corse) devraient en accueillir chacune un certain nombre. Pour la région Bourgogne-Franche-Comté, 550 places sont créées dans 21 Centres d'Accueil et d'Orientation (CAO) dans les 8 départements.#chardonnay se prépare à l'arrivée de #migrants dans la soirée au château de Montlaville. 30aine de places dispo dans ce CAO ouvert cet été pic.twitter.com/S38b3n4AOT
— fanny borius (@flatilla) 24 octobre 2016
Digoin, Chardonnay, Villeblevin vont accueillir des réfugiés
La préfecture, dans un communiqué paru ce lundi matin 24 octobre, explique que « ces personnes, qui ont pour vocation à déposer une demande d'asile, se verront proposer une solution d’hébergement provisoire et un accompagnement administratif et social, le temps d’étudier leur situation avec l'appui d'opérateurs locaux spécialisés dans l'accompagnement de personnes vulnérables. » Dans chaque département, une communication sera organisée par le Préfet, au fur et à mesure de l'accueil.
Pour la Saône-et-Loire, les communes où les migrants seront hébergés sont :
- Chardonnay où le bus arrivera dans l'après-midi. Des réfugiés africains avaient déjà été accueillis cet été au château de Montlaville
- Digoin où les 1ers migrants arriveront en fin d'après-midi pour être hébergés au CADA (centre d'accueil pour demandeurs d'asile)
Le centre de Villeblevin dans l'Yonne
L’arrivée dans ce centre aéré, propriété de la mairie du 12ème arrondissement de Paris, avait été annoncée dès le 11 octobre par le préfet de l’Yonne, Jean-Christophe Moreau. Vendredi 21 octobre, l’information avait fait l’objet d’une réunion à destination des habitants. Une réunion houleuse au cours de laquelle le préfet avait dû rappeler que les réfugiés « ne sont pas des barbares » ais qu’ils fuient la Barbarie.
Les migrants partis ce lundi matin 24 octobre de Calais devraient arriver dans l’après-midi. Ils devraient rester de 12 à 14 mois dans ce centre d’accueil où une assistance leur sera fournie pour engager des démarches administratives, obtenir un statut et entrer dans un processus d’intégration (apprendre le français notamment).
Le centre de Chardonnay en Saône-et-Loire
Deux vagues de migrants sont attendues au centre d’accueil et d’orientation (CAO) du château de Montlaville à Chardonnay aujourd'hui. Au total, ils devraient être 22. Ils ne devraient pas arriver la fin d'après-midi voire plutôt début de soirée (21h...). Le centre compte 40 places mais leur nombre a été élargi en prévision de la venue des migrants de Calais. Aujourd'hui, une dizaine de réfugiés arrivés cet été sont encore au CAO. Un travailleur social est également arrivé en soutien ces jours-ci. Il travaillera avec une travailleuse sociale présente elle depuis cet été à l'ouverture du centre.
Le 1er bus est parti de Calais direction la Bourgogne
Le premier car de migrants a quitté la "Jungle" de Calais lundi matin, marquant le début de l'évacuation totale du plus grand bidonville de France où vivent 6.000 à 8.000 personnes. Cet autocar transportant 50 Soudanais a pris la direction d'un centre d'accueil en Bourgogne vers 8h45, trois quarts d'heure après l'ouverture, devant quelques 500 migrants, du centre de transit installé à 300 m du camp. "C'est un moment historique, parce que je crois qu'enfin (les migrants) vont pouvoir construire leur avenir d'une meilleure façon", a déclaré la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio.
Auparavant, les réfugiés de Calais avaient dû faire le choix de la destination, à l'aide de bracelets de couleur distribués par des employés de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii) : doré pour la Bourgogne ou blanc pour Rhône Alpes. Durant toute l’opération d’évacuation, chacun aura le choix entre deux possibilités. Ce matin, pour le 1er bus, la Bourgogne semblait avoir plus de succès: à 8h20, il ne restaitque six bracelets à distribuer. "Mais plus que la région, c'est pour rester en groupe qu'ils choisissent le bracelet", a expliqué Didier Leschi, directeur général de l'Ofii. Les migrants peuvent en effet partir en CAO (centre d'accueil et d'orientation) avec la compagnie de leur choix, une option retenue pour fluidifier le processus.
=> le démantèlement de la jungle de Calais en direct sur France Info