La sécheresse touche de plus en plus durement la Bourgogne-Franche-Comté. En Côte-d'Or, le débit de la rivière Armançon est de 34 litres par seconde, au lieu de 459 en temps normal au mois de juillet. Une situation préoccupante.
34 litres par seconde. C'est le débit relevé ce mercredi 17 juillet 2019 dans l'Armançon à Brianny en Côte-d'Or. 12 de moins que la semaine dernière, mais surtout plus de dix fois moins que le débit moyen de l'Armançon à cet endroit en juillet (459 litres par seconde). Une situation alarmante mais qui était prévisible au vu des faibles pluies de l'hiver et du printemps.
"C'est la météo qui commande, explique Marc Philippe, le chef du département hydrométrie à la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL). Si on n'a pas de pluie, la situation va continuer de se dégrader. Évidemment, on attend comme tout le monde un peu d'eau pour alimenter nos rivières."
Et l'épisode de canicule n'a rien arrangé. "L'élément nouveau actuellement, ce sont les températures très fortes comme celles qu'on a eu en juin. En montant à près de 40 degrés, elles vont faire une évapo-transpiration importante et qui accélère la diminution des débits", ajoute Marc Philippe.
Restrictions de consommation d'eau
Au 12 juillet, 13 des 18 sous-bassins versants du département ont franchi les seuils d'alerte et deux le seuil de crise. La situation est suivie de près par les membres de la cellule de veille pour la sécheresse de la préfecture. Ce sont eux qui décident de la mise en place des restrictions d'eau.Depuis fin juin, les particuliers sont donc bien soumis à des interdictions, mais qui relèvent seulement du bon sens. Concernant l'agriculture, l'irrigation est toujours possible sauf entre midi et 17h dans les zones en alerte. Elle est interdite ou soumise à dérogation dans les deux secteurs où le seuil de crise a été dépassé.