Les sécheresses, qui sont de plus en plus fréquentes, ont de nombreuses conséquences. Elles entraînent notamment une forte mortalité des poissons. Les pêcheurs craignent à terme la disparition de certaines espèces et la diminution des périodes de pêche.
La sécheresse qui a sévi cet été a réduit le débit des rivières.
Parfois, des cours d’eau ont été littéralement asséchés.
C’est le cas par exemple de la Tille, en Côte-d’Or : on peut circuler à pied dans le lit de la rivière sur environ 25 kilomètres alors que "normalement, à cet endroit-là, je devrais avoir de l’eau jusqu’aux genoux en été et jusqu’au cou en automne. Il manque environ 2m 50 de niveau d’eau", se désole Alain Gaudiau, président de la société de pêche "La Fario Til-Châtel".
Conséquence : on ne compte plus le nombre de poissons morts dans les quelques trous d'eau qui restent. Les flaques dans lesquelles ils se sont réfugiés se sont transformées en pièges mortels.
Alain Gaudiau n'avait pas vu la rivière aussi à sec depuis 2003.
Va-t-on vers une guerre de l’eau ?
La rivière Tille n’est pas la seule touchée dans le département : dans d’autres cours d’eau de Côte-d’Or, la survie des poissons est menacée par les niveaux extrêmement bas.
"On utilise de plus en plus d'eau, que ce soit pour nos loisirs, nos usines, pour le quotidien. Mais, on risque d’avoir une guerre de l’eau par rapport à la gestion", analyse Damien Dondaine, président de la commission "milieux aquatiques" de la fédération de pêche de Côte-d'Or.
"Le pêcheur se retrouve le premier concerné par rapport à la rivière. Peut-être y aura-t-il des années où on ne pourra pêcher que trois ou quatre mois sur certaines rivières au lieu de 8 mois de l'année", prévient-il.
Reportage de François Latour, Rodolphe Augier et Philippe Sabatier avec :
-Alain Gaudiau, président de la société de pêche "La Fario Til-Châtel"
-Damien Dondaine, président de la commission "milieux aquatiques" de la fédération de pêche de Côte-d'Or