La préfecture de la Nièvre a dévoilé le bilan de sécurité 2017 pour le département. Le nombre d'actes de délinquance a augmenté par rapport à 2016. Si la Nièvre reste en-dessous du niveau national pour la plupart des catégories, les cambriolages restent la principale préoccupation.
Les cambriolages restent "le point de préoccupation" dans la Nièvre, selon le préfet Joël Mathurin. Avec 1467 cambriolages recensés en 2017 contre 1284 en 2016, le département connaît une augmentation de 14,3%. Cela représente un taux de 6,82 cambriolages pour 1000 habitants, supérieur à la moyenne nationale (5,93 pour 1000 habitants).
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette spécificité nivernaise : un territoire étendu avec un habitat peu dense, la présence de nombreuses habitations inoccupées mais encore meublées. Ou encore une culture de la sécurisation du domicile (alarmes...) encore peu répandue, puisque les méthodes d'effraction relevées sont souvent basiques.La Nièvre en-dessous des seuils nationaux malgré une hausse
Dans les autres catégories, la Nièvre reste pourtant en-dessous des moyennes nationales, malgré une augmentation du nombre d'actes de délinquance. 8647 crimes et délits ont été répertoriés dans le département en 2017, une hausse de 6,9% par rapport à 2016 (8087 actes).Les coups et blessures volontaires sont notamment concernés : 528 faits ont été commis en 2018 (contre 484 en 2016), dont 43% dans le cercle familial, où les femmes sont victimes dans 78% des cas.
Le nombre d'escroqueries ou de tentatives d'escroquerie est également en hausse. En un an, ces faits sont passés de 139 à 303 recensés sur l'agglomération de Nevers (en zone police), principalement des falsifications de chèques, usages de chèques volés ou escroquerie et abus de confiance sur internet.
Renforcer la présence des services
Pour 2018, la lutte contre les cambriolages sera la priorité des forces de sécurité nivernaise. Renforcement des patrouilles non prévisibles en zone gendarmerie, renforcement de la participation citoyenne (réseau Voisins vigilants...) et prévention de terrain seront accentués.
Bilan sécurité 2017: la #PSQ vient renforcer les moyens de la @PoliceNationale et de la @Gendarmerie de la #Nièvre grâce notamment à des outils numériques pour une meilleure efficacité sur le terrain https://t.co/jzRzR6t2u4 pic.twitter.com/AlC5XpECHL
— Préfet de la Nièvre (@Prefet58) 12 février 2018
Si l'arrivée de la Police de Sécurité du Quotidien ne se traduira pas par des hausses d'effectifs dans la Nièvre, elle va permettre "d'adapter nos principes d'action à la demande populaire", a précisé Joël Mathurin lundi 12 février 2018. Notamment en tentant de rapprocher les agents de la population, en renforçant les actions pour la tranquillité publique et contre les incivilités, ou en redonnant la priorité au contact et à la visibilité en zone rurale.