La commune de Samerey (Côte-d'Or) a installé des panneaux "chocs" afin de faire lever le pied aux automobilistes qui traversent le village. Une campagne sur le ton de l'humour noir pour changer les comportements.
Trois panneaux aux entrées du village
C'est un choix assumé par le conseil municipal de Samerey. Ces panneaux, au message-choc, teinté d'humour noir, sont là pour interpeler les automobilistes.Le maire, Anthony Goulut (SE, réélu le 23 mai 2020), l'avait promis. Son expérience s'appuie sur les relevés du radar pédagogique qu'il avait installé dans le village, sous sa précédente mandature.
Il a déclaré à France 3 Bourgogne : "A l'heure où les enfants vont à l'école ou rentrent de l'école, il y a des gens qui roulent à plus de 100 à l'heure, ça devient inquiétant !"
Les panneaux sont dans la continuité logique des radars pédagogiques, qui enregistrent la vitesse et l'heure de passage des véhicules.
En effet, pour Anthony Goulut : "le retour qu'on a eu, quand on a installé les radars pédagogiques, on pensait que les excès de vitesse pouvaient principalement se situer la nuit. Ça n'est pas le cas, on les a toute la journée, avec des gens de passage, aussi des gens qui habitent le secteur. On a des gens du village qui roulent à des vitesses élévées aussi."
C'est ce problème que le maire a cherché à combattre dès son précédent mandat.
Une sécurisation des piétons de la commune
Le maire avait lancé une étude de mise en sécurisation, par un cabinet extérieur. L'étude avait été transmise au Conseil Départemental, selon le maire."Là où n'est pas d'accord, c'est que le Département proposait la création d'un cheminement piétonnier protégé. Nous, au conseil municipal, on considère que la priorité reste la vitesse excessive. Dans le projet global, il y avait des chicanes de ralentissement, il y a des choses qu'on a demandées, aujourd'hui on attend une validation au niveau des agences du Département."
La mise en sécurité de la départementale D110C est le sujet majeur pour le maire : "C'est le gros projet que nous avons pour la durée du mandat."
Le maire conclut sur le problème de fond de la sécurité routière : "Aujourd'hui, la meilleure des solutions reste la répression, malheureusemnt les forces de police n'ont plus les moyens de le faire."
Quant aux éventuels détracteurs de cette campagne d'affichage, le maire demeure serein : "Sur la semaine où les panneaux ont été installés, je n'ai aucun retour négatif des habitants de la commune."
Cette campagne fait écho à un affichage similaire en 2015 sur la commune de Bretonières (Côte-d'Or) :
Le reportage d'Elsa Bezin et Dalila Iberrakene