La SNCF a dévoilé son "plan TER 2020" qui vise à "vendre moins cher aux régions" l'exploitation des trains, pour "attirer plus de voyageurs" et se placer "en pole position" avant l'ouverture de ce marché à la concurrence.
Quelle est la situation des transports régionaux ?
Environ 7 000 trains et 1 300 cars TER transportent chaque jour 900 000 passagers, dont une moitié d'abonnés.Après un bond de 50% en dix ans, le nombre de voyageurs a baissé de 4,4% entre 2012 et 2015 et la tendance se poursuit en 2016, conséquence d'un "défaut d'attractivité de l’offre".
Le montant facturé aux régions a pourtant continué d'augmenter, malgré les "plans de performance" de la SNCF et une inflation quasi nulle. Sur 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 2,9 milliards proviennent désormais des régions, tandis que "la part des recettes directes ne cesse de diminuer".
Avec un trafic en baisse et des coûts en hausse, "l'équation économique est en danger", a résumé Franck Lacroix, directeur des TER au sein de SNCF Mobilités, jeudi 15 septembre 2016.
Comment attirer de nouveaux voyageurs ?
"Nous sortirons de l'impasse", a-t-il affirmé, s'engageant à "vendre moins cher aux régions" et à "partir à la conquête de nos nouveaux clients".La SNCF va pour cela "revisiter en profondeur [son] offre" de transport régional, déclinée en trois "concepts" :
- TER Chrono pour "des liaisons rapides entre grands pôles régionaux" (Dijon-Besançon)
- TER Citi dans les "territoires métropolitains denses" (Rennes-Vitré)
- TER Proxi pour "une desserte plus fine des territoires moins denses" (Toulouse-Rodez).
F. Lacroix - #TER : "Déployer une méthode sur le client, sur ce qu'il vit et donc s'attaquer aux trains en irrégularité chronique."
— SNCF Newsroom (@SNCF_infopresse) 15 septembre 2016
En parallèle, "on va s'attacher à réduire nos coûts de structure (...) en conservant notre expertise", a ajouté M. Lacroix, qui prévient qu'il "ne remplacera probablement pas tous les départs à la retraite" d'ici 2020.
La branche TER va aussi "ajuster le parc de matériels roulants à [ses] besoins", notamment en réduisant le nombre de ses trains diesel et en adaptant ses lignes à la nouvelle carte des régions. La SNCF veut ainsi "placer TER en pôle position sur le marché concurrentiel du transport régional", dont l'ouverture est prévue en 2023 au plus tard.