Le parti socialiste accuse. Et si en maintenant son candidat, le MRC faisait basculer la ville à droite ?
Le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) fondé par Jean-Pierre Chevènement a "refusé la proposition de fusion de la liste MRC avec la liste PS-EELV-PRG conduite par le
maire sortant Etienne Butzbach (PS) pourtant arrivée en tête de la gauche avec 21,38 % des voix", a déploré dans un communiqué la Fédération du Territoire de Belfort du parti socialiste.
Une dangereuse quadrangulaire au second tour
La liste MRC a enregistré 10,92% des suffrages dimanche au premier tour des élections municipales, contre 21,38 % pour Etienne Butzbach qui a terminée deuxième derrièrel'UMP Damien Meslot (33,27%). Le FN (12,02%) sera également présent au deuxième tour.
La droite peut prendre la ville
Damien Meslot a bénéficié mardi du désistement du candidat MoDem, Christophe Grudler (15,68%), qui a appelé à voter pour l'UMP.L'UMP est donc bien placée pour faire basculer à droite la ville de Belfort, à gauche depuis 1977 et fief de Jean-Pierre Chevènement depuis 1983.
La fédération socialiste du Territoire-de-Belfort a appelé "solennellement", Jean-Pierre Chevènement et Jean-Luc Laurent, respectivement président d'honneur et président du MRC, "à demander le retrait de la liste MRC conduite par Bastien Faudot à Belfort".
"Désormais seul un désistement républicain serait en mesure de permettre à la gauche de remporter la victoire à Belfort le 30 mars"
estime la fédération, soulignant que "telle a toujours été la tradition républicaine à gauche dans le Territoire de Belfort".
La guerre des "gauches"
Etienne Butzbach, qui avait succédé à Jean-Pierre Chevènement à la mairie de Belfort en 2007, est en conflit ouvert avec le MRC, parti fondé par M. Chevènement, depuisqu'il a rallié le PS en 2012. Le MRC a vu dans ce choix une trahison et a investi Bastien Faudot, secrétaire national du MRC chargé des élections.