Deux postes médicaux sont installés aux Eurocks de Belfort, l’un sur le camping, l’autre sur le site du festival. Visite de ce site où travaillent en tandem pompiers, Samu et Protection Civile.
Entre la grande scène et la Greenroom, un poste médical avancé. Le même type d’installation que l’on verrait sur un grave accident de la route ou une catastrophe comme un attentat.
Depuis jeudi, ils sont en place. Chaque jour, une quarantaine de personnes veillent sur la santé des festivaliers. Des médecins, des infirmiers, des pompiers, des bénévoles de la Protection Civile présents pour la première fois sur le festival.
Les Eurockéennes 2018 ont eté marquées par de fortes pluies le premier jour du festival. « Nous avons eu pas mal de personnes en état d’hypothermie ce soir là » explique Michaël Idrissi, médecin chef du SDIS 90.
Sur le site du Malsaucy, samedi soir par exemple 212 personnes ont été prises en charge au poste médical. Malaise, fatigue, entorses, ivresse, problèmes digestifs. Les patients sont tous identifiés, badgés avec un bracelet, et leur nom entré dans le logiciel SINUS commun aux pompiers, gendarmes, Samu. La Préfecture peut en temps réel suivre la situation des secours.
Sur le site, les pompiers interviennent aussi en véhicules ou en brancards pour aller chercher des festivaliers, entre 60 et 80 par soir en moyenne.
Le poste médical avancé comporte une partie soins et une salle de repos ou salle dite de dégrisement. Car des dizaines de festivaliers arrivent ici en état d’ébriété. « On les laisse dormir sous surveillance avant de les laisser partir » explique un pompier.
Drogue et alcool, un cocktail dangereux
Certaines interventions sont beaucoup plus graves. Cette année, deux personnes ont été évacuées du camping dans le coma après avoir ingéré un cocktail de drogues. Certains mélanges réalisés eux-mêmes par les festivaliers sont assez inquiétants explique Michaël Idrissi. Les deux festivaliers ont été admis en réanimation à l’hôpital.
Les postes médicaux avancés des Eurocks ont pour but de prendre en charge un maximum de festivaliers sur place. 5 à 6 personnes seulement sont évacuées chaque jour vers le centre hospitalier.