Le projet franco-suisse est en cours de développement à l'hôpital du Nord Franche-Comté. L'idée est de détecter avec ce soutien gorge les écarts de température sur un sein, et identifier de façon précoce les tumeurs chez les femmes.
Pour l'instant, ce soutien-gorge connecté n'existe que sur le papier. SBra, c'est son nom est un projet mené par plusieurs entités, en premier lieu le centre hospitalier de Trévenans près de Belfort, mais également : l’UTBM et l’ENSMM en France, CSEM, ZTC Tech SA et le Centre du sein de Genève en Suisse. Un projet de recherche de plus d'un million d'euros.
20 personnes travaillent sur le projet depuis janvier 2019, Des mathématiciens, des étudiants en microtechniques, des sociologues et des médecins, tous francs-comtois ou suisses.
Comment fonctionnera le futur soutien-gorge connecté ?
"Notre but c'est de détecter cette différence de température entre la température du corps et la température dégagée par une tumeur" explique Zeina AL MASRY, docteur en mathématiques appliquées.
L'intelligence artificielle permettra ensuite de decrypter ces données, de localiser la tumeur, et sa taille.
Les premiers essais cliniques pourraient se dérouler en juin 2020 sur des patientes. Pour le Docteur Christine Devalland, spécialiste du dépistage du cancer du sein, à l'hôpital Nord Franche Comté, ce nouvel outil serait particulièrement intéressant pour les personnes à risques qui doivent éviter d'accumuler les rayons des actes de mammographie.
Le cancer du sein est le premier cancer à toucher les femmes. Le futur soutien-gorge pourrait dans le futur être mis en vente à destination des médecins, ou des pays en voie de développement ou le dépistage n'existe peu ou pas.
Le cancer du sein touche en France 58.459 femmes par an, 12.416 femmes en sont mortes en 2018. Le cancer du sein peut être découvert à un stade précoce grâce à un dépistage par mammographie. Un programme de dépistage organisé est proposé en France à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans.