Les gaillards du 35 ème Regiment d'infanterie de Belfort, l'un des plus réputé de l'hexagone, n'échappent pas au Covid19. A Belfort une zone a été réservée à l'accueil de cas suspects mais les activités ne sont pas toutes réduites. Outre Vigipirate, des entraînements collectifs restent programmés.
Cette femme de militaire souhaite rester anonyme, mais elle témoigne de son inquiétude. Selon elle, dès ce dimanche 29 mars, une compagnie du 35 ème régiment d'infanterie de Belfort prendra le bus en direction du camp d'entraînement de l'armée de terre de Canjuers dans le Var, pour une preparation en vue d'un déploiement en OPEX prévu en septembre prochain.
Les soldats seront logés par chambrées de 12 et leurs épouses se demandent "pourquoi cet entraînement n'a pas été repoussé à la fin du confinement pour limiter les risques de contamination ?."
Pour ces compagnes de soldats, parfois enceintes ou déjà chargées de famille, l'institution militaire ne respecterait pas suffisamment les consignes de confinement et les mesures de protection destinées à ralentir la propagation du virus.
Contacté par France 3 Franche-Comté, le commandement affirme via un communiqué que "des plans de continuité d’activité ont été déclinés dans chaque armée, au sein de chaque unité pour assurer l’ensemble des missions essentielles à la protection des citoyens. Nos armées s’organisent pour toujours être prêtes." Et si les événements non essentiels ont été annulés ou repoussés, les militaires sont tenus de poursuivre les missions en cours partout dans le monde et cela implique : "de se mettre en condition de pouvoir répondre aux sollicitations qui pourraient intervenir ; de préparer les unités à leur projection en opération (intérieure ou extérieure) ; d'assurer le soutien logistique de ces unités et de poursuivre des formations indispensables au maintien du niveau opérationnel."
Pour l'une des épouses de soldat, le message est clair: "Visiblement nos militaires doivent maintenir leur entraînement quoi qu'il en coûte."
Au sein du 35e RI de Belfort, impossible de connaître le nombre de cas suspects de Covid-19 dans ce régiment qui compte près de 1.200 personnes.