A l'entrée des Eurocks de Belfort, les salariés de General Electric se relaient pour faire signer une pétition. Le groupe américain doit supprimer plus de 1000 emplois dans le Territoire de Belfort.
Si vous arrivez sur le site des Eurockéennes depuis la gare TER d'Evette Salbert, vous ne pourrez pas les louper à l'entrée du site. Dans l'allée, installés en plein soleil sur un cube de béton, les salariés ont revêtu des tee-shirts vert fluo sur lequel il est inscrit "Pour l'avenir du Territoire".
Didier Saxer du syndicat SUD est présent tous les jours depuis le début du festival. "J'avais pris mon pass 4 jours et j'irai voir quelques concerts. Voir les gens signer en nombre notre pétition cela nous fait énormément de bien, de voir tout ce soutien" nous explique-t-il. "Etre ici, ça permet aussi de se vider la tête. Tout ce qu'on peut faire pour évacuer (le plan social) ça fait vraiment du bien", confie Didier Saxer.
Les festivaliers s'arrêtent en nombre, des jeunes, des moins jeunes, des Terrifortains qui connaissent bien le dossier Alstom/GE. D'autres sont indifférents au sort de ces salariés qui vont perdre probablement leurs emplois dans les prochains mois.
Les salariés font signer sur le site des Eurockéennes la pétition déjà en ligne "Stop au massacre de notre industrie par General Electric : 1000 emplois délocalisés hors de Belfort". Une pétiton qui a déjà recueilli plus de 16.000 signataires. Chaque jour du festival des Eurockéennes 2500 signatures ont moins sont venues grossir les rangs.
"On ne lâchera rien, on continuera à se battre... on veut que Macron bouge, qu'il prenne ses responsabilité, c'est lui qui est à l'origine de la vente d'Alstom à GE" lance Didier Saxer.
Aux Eurockéennes, les salariés de GE espèrent être visibles. Une banderole est également déployée dans l'allée qui mène vers la première scène. Et quelques salariés de GE arpentent l'enceinte du festival pour faire signer la pétition.
Les syndicats de GE ont également commandé un millier de tee-shirts qui sont en vente à la boutique officielle des Eurockéennes. L'argent récolté de la vente (10 euros le tee shirt) permettra d'alimenter une cagnotte pour financer les actions de défense de l'emploi et d'aider les salariés qui font grève régulièrement en débrayant quelques heures.
Le 3 juillet l'intersyndicale de GE a rencontré Gérard Larche le président du Sénat. Une visite qui intervenait quelques heures après la décision de la chambre des référés du tribunal de grande instance de Belfort de se déclarer incompétente sur la suspension du plan social de GE. L'intersyndicale a décidé de faire appel.