Sans surprise, les derniers chiffres épidémiologiques du covid-19 reflètent une augmentation très importante des cas en Franche-Comté. Dans la région, c'est le Territoire de Belfort qui est le plus impacté.
Alors que le ministre de la Santé, Olivier Véran a annoncé ce mardi 4 janvier que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 dépistés en France au cours des dernières 24 heures allait avoisiner les 300.000 cas, les contaminations en Franche-Comté sont elles-aussi en augmentation. Si les derniers chiffres connus du dépistage datent du 30 décembre, ils laissent apparaître l'arrivée de la sixième vague dans la région, en particulier dans le Territoire de Belfort.
Explosion des cas dans le Territoire de Belfort
C'est dans le Territoire de Belfort que la situation est la plus inquiétante en ce 3 janvier. Les derniers chiffres du dépistage font apparaître une augmentation de 370% du taux d'incidence entre le jeudi 23 et le jeudi 30 décembre.
En effet, selon Santé publique France, le 30 décembre, le taux d'incidence dans le Territoire de Belfort était de 3.018 pour 100.000 habitants. Concrètement, un peu plus de 3% des habitants du département ont été testés positifs au cours des 7 jours précédents.
MISE À JOUR : ce mardi 4 janvier en fin d'après-midi, la préfecture du Territoire de Belfort a annoncé la suspension de la publication des données relatives au taux d'incidence et aux nombres de tests positifs détectés, indiquant que des écarts entre les données de Santé Publique France et celles observées sur le territoire avaient été observés. La préfecture précisait donc que selon elle le taux d'incidence n'était pas de 3.000, mais ne donnait pas d'autres indications ou chiffre.
Dans le Territoire de Belfort, c'est chez les 20-29 ans que la tendance est la plus impressionnante : le taux d'incidence y est de 6.004. Un peu plus de 6% des 20-29 ans du Territoire de Belfort ont donc contracté le covid-19 entre le 23 et le 30 décembre.
Par ailleurs, dans les autres tranches d'âge, le taux d'incidence reste élevé : 3.415 chez les 10-19 ans, 1.577 chez les 0-10 ans, 5.263 chez les 30-39 ans, 3.693 chez les 40-49 ans. Même chez les plus de 90 ans, et les 70-79 ans, le taux d'incidence est supérieur à 1.000. Du jamais vu depuis le début de l'épidémie, dans un département où le taux de vaccination à deux doses est en dessous de la moyenne nationale : 71,9% des habitants ont reçu deux doses de vaccins (contre 76,7% en France) et 78,4 % parmi les plus de 75 ans... Dans le Territoire de Belfort, près d'une personne sur cinq parmi les plus de 75 ans n'a pas reçu une seule injection de vaccin contre le covid-19.
Cette augmentation des cas pourrait notamment s'expliquer par la présence déjà très forte du variant omicron sur le département : selon Covid-tracker, site internet de traitement des données qui reprend les chiffres de Santé publique France, 86,4% des tests positifs du 30 décembre étaient concernés par ce variant très contagieux.
Le taux d'incidence en augmentation partout en Franche-Comté
Dans les autres départements, le taux d'incidence était également en forte hausse sur les derniers jours de décembre. Les dernières données disponibles laissent apparaître une augmentation de :
- + 102,91% du taux d'incidence en 7 jours dans le Jura
- + 72,02% dans le Doubs
- + 66,23% en Haute-Saône
Au 30 décembre, toujours selon Santé Publique France, on comptait pour 100.000 habitants 1.109 personnes dépistées positives au covid-19 au cours des 7 derniers jours dans le Doubs, 1.000 personnes dans le Jura, et 876 en Haute-Saône.
Les 20-29 ans les plus touchés
A la veille du réveillon du Nouvel an, les 20-29 ans étaient déjà les plus touchés par la sixième vague en Franche-Comté. Dans le Doubs, leur taux d'incidence était au 30 décembre de 1.894. Concrètement, près de 2% des 20-29 ans du Doubs avaient le covid et étaient contagieux le 30 décembre. Dans le Jura, leur taux d'incidence était de 2.300 à cette date, et de 1.647 en Haute-Saône.
A noter, le variant Omicron était le plus présent à cette date en Haute-Saône, où l'on estimait qu'il représentait 86,4% des prélèvements positifs.