Des salariés représentant la "majorité des employés" de la filière "Hydro" de General Electric (GE) à Belfort ont annoncé mercredi 25 novembre leur intention de proposer un plan de "reprise de l'activité", en réponse au plan social présenté par le groupe américain.
Au cours d'une conférence de presse, six salariés, tous délégués syndicaux ou membres du Comité social et économique (CSE) de la filiale dédiée aux centrales hydroélectriques ont présenté leur projet de "reprise de l'activité en dehors de General Electric, dans le cadre de la loi Florange". Cette loi, promulguée en mars 2014, impose à toute entreprise d'au moins 1.000 salariés qui souhaite fermer un site industriel de chercher un repreneur et de donner accès aux candidats à toutes les informations nécessaires pour élaborer un projet de reprise.
En septembre, GE avait annoncé un large plan de restructuration qui pourrait engendrer la suppression de 83 postes sur les 89 que compte la filière Hydro à Belfort, selon une source syndicale.
Ce projet de reprise "s'articulerait autour de 50 personnes. Ce chiffre évoluera en fonction des options retenues sur l'activité" que proposera la future entité, a déclaré à la presse Julien Fontanive, délégué CFDT.
"On a toutes les fonctions présentes à Belfort pour mener à bien un projet, que ce soit la réponse aux appels d'offres, l'ingénierie, les achats et jusqu'à la mise en service. On s'arrange pour garder des personnes de chaque département pour que cette (future) organisation puisse fonctionner de manière autonome", a-t-il expliqué.
Ce groupe de travail se positionne dans un premier temps sur le marché "de la rénovation" des centrales hydroélectriques en Europe et en Afrique."L'entité de Belfort a conçu 80% des alternateurs des barrages français. La moyenne d'âge des barrages est proche de 55 ans, ils vont devoir être revus dans les prochaines années. On sait que le marché existe", a souligné M. Fontanive, indiquant que "des contacts" avaient été pris avec des clients potentiels afin "d'affiner un business plan".
Le groupe de travail a dit avoir reçu le soutien du préfet du Territoire de Belfort et de la présidente du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite Dufay. Il a également précisé être "en discussion" avec le ministère de l'Économie.
La restructuration de la branche Hydro présentée par GE prévoit également 36 suppressions de postes sur les 43 que compte le site de Boulogne-Billancourt. Le siège de cette activité serait transféré à Grenoble, où sont réunis 516 postes.