General Electric Belfort : l'intersyndicale et des élus vont mettre en demeure le gouvernement

L'intersyndicale de General Electric Belfort, menacé par une suppression de 1 000 postes, va mettre en demeure le gouvernement de concert avec des élus locaux et des parlementaires pour exiger que le géant américain respecte ses engagements fixés en 2014.

L'intersyndicale de General Electric (GE) à Belfort et des élus ont annoncé, mardi 9 juillet, leur intention de mettre en demeure le gouvernement pour exiger que l'industriel américain respecte les engagements pris au moment du rachat du pôle énergie d'Alstom en 2014 et suspende son plan de suppression de 1 000 emplois.
    
"Il faut y aller étape par étape. La première des choses, c'est une mise en demeure par le collectif (...) adressée au ministre de l'Economie pour s'assurer que General Electric respecte les engagements qu'il a pris", a déclaré, en déplacement à Belfort pour rencontrer l'intersyndicale de GE, le député Olivier Marleix (LR). 
    Ex-président de la commission d'enquête à l'Assemblée sur la politique industrielle de la France, il avait saisi la justice en janvier pour qu'elle enquête sur les circonstances de la vente du pôle énergie d'Alstom à GE en 2014.

"Une action en justice contre l'Etat"


    Outre la promesse de la création de 1 000 emplois nets que GE n'a pas tenue et pour laquelle il doit payer des pénalités, le géant industriel américain s'était aussi "engagé à maintenir l'essentiel des activités de turbines à gaz de 50 Hertz de Belfort et à maintenir le centre de décision mondiale (de cette activité) à Belfort", a rappelé M. Marleix, soulignant que cet engagement "a une valeur juridique".

    "C'est notre avocate qui va préparer cette demande de mise en demeure" qui doit être envoyée "rapidement", a indiqué Philippe Petitcolin, délégué syndical CFE-CGC, à l'issue d'une réunion de l'intersyndicale avec les députés Olivier Marleix, Fabien Roussel (PCF) et Bastien Lachaud (LFI). Avec cette procédure, l'intersyndicale somme le gouvernement d'exécuter ses obligations et ainsi de hausser le ton face à la direction de General Electric. 

    Autour d'eux s'est constitué un collectif comprenant des parlementaires, des représentants des collectivités locales, des personnalités politiques locales, des représentants syndicaux du patronat et des salariés. Les membres de ce collectif devraient tous signer cette mise en demeure, qui exigera une suspension du plan social prévu par General Electric et envisage la possibilité d'intenter "une action en justice contre l'Etat" si rien n'est fait pour faire respecter l'accord de 2014.
    
 
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