Le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui concerne l'ancienne branche d'Alstom Management tombe en plein confinement. Soixante-dix salariés de General Electric Belfort et vingt de Boulogne-Billancourt vont bientôt recevoir leur lettre de licenciement.
Ces lettres seront envoyées début mai. Aucune trêve accordée. " Ce qui nous gêne c'est que les autres PSE en cours ont été suspendus par la direction à cause du confinement et pas celui-ci " regrette Arnaud Séjourné, coordinateur central CFE-CGC chez General Electric Belfort. " General Electric a besoin de liquidité c'est pour cela que le groupe n'accorde pas de répit à ce plan-là " ajoute le syndicaliste.
Un service partagé créé en 2015
Suite au rachat de la branche énergie d'Alstom en 2015, General Electric avait promis la création de 1000 emplois. Le groupe américain avait alors mis en place un service partagé comprenant les finances, les ressources humaines, la comptablité... sous le nom d'Alstom Management. Le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de cette branche a démarré en juin 2019 et les licenciements se poursuivent donc en plein confinement.
Des licenciements qui devront être validés par la DIRECCTE
Un peu moins de 200 personnes travaillent dans cette entité à Belfort. La phase des départs volontaires s'est terminée fin février avec le départ d'une centaine d'employés. 70 autres personnes vont être licenciées pendant le confinement. A Boulogne-Billancourt, ce sont 20 salariés qui sont concernés.Parmi ces salariés licenciés, 24 sont des "salariés protégés" : 5 femmes enceintes et 19 syndicalistes pour qui la loi prévoit une procédure particulière. C'est pour cette raison que ces licienciements en plein confinement doivent être dorénavant validés par les services de la DIRECCTE.
Les salariés licenciés vont recevoir un chèque allant de 16 mois de salaire d'indemnité jusqu'à 48 mois d'indemnités selon l'ancienneté.