Le tribunal judiciaire de Belfort a rejeté mardi 11 mai la requête des syndicats CFE-CGC et Sud. Ils demandaient l'assignation en justice "en urgence" du groupe américain pour exiger qu'il respecte les engagements pris dans le cadre d'un plan social portant sur 485 suppressions d'emplois.
Le président du tribunal "n'a pas retenu le caractère d'urgence de notre requête, nous devons donc faire une procédure au fond" qui sera plus longue, a précisé le délégué CFE-CGC Philippe Petitcolin, "déçu" par cette décision. Les syndicats assigneront donc directement GE en justice en passant par un huissier, "cette semaine ou en début de semaine suivante".
Il faut utiliser d'autres armes pour défendre notre territoire industriel et faire respecter les accords signés avec GE.
Pourquoi attaquer le groupe américain GE ?
L'avocat des syndicats CFE-CGC et SUD avait déposé lundi une requête "à jour fixe" pour "demander au juge de faire injonction à GE de respecter ses obligations contenues dans l'accord d'octobre 2019 signé avec les organisations syndicales". Cet accord prévoyait, d'une part, "un plan de 12 millions d'euros d'économies, dont 6 millions de gel des acquis sociaux", et, d'autre part, une "contrepartie industrielle", avait expliqué le représentant CFE-CGC.
Ce plan social concernant l'entité turbines à gaz de GE à Belfort portait initialement sur 792 suppressions d'emplois, nombre ramené au cours des négociations à 485.
Selon le représentant syndical, le plan d'économies demandé par la direction a bien été mis en place, contrairement à huit engagements de contreparties industrielles portant sur le maintien d'une taille critique de 1.275 salariés dans l'entité ou la localisation à Belfort des instances décisionnelles de l'entreprise.