A Belfort, Bruno Le Maire a exhorté General Electric à réduire le nombre d'emplois supprimés et à garantir l'avenir industriel du site. Quels sont les marges de manoeuvre du gouvernement face au géant américain ? Le ministre a évoqué l'éolien offshore. Pas forcément une carte maîtresse.

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La question, bien sûr, lui a été posée.

A l'issue de sa conférence de presse à Belfort, Bruno Le Maire a été interrogé sur les moyens de pression dont dispose le gouvernement dans la négociation qui s'ouvre avec la direction de General Electric.

« GE a des intérêts industriels en France, a indiqué le ministre. Nous sommes prêts à lui permettre de développer ses activités dans le domaine du renouvelable, des éoliennes offshore, mais il faut que chacun joue le jeu".

Jouer la carte de l'éolien offshore avec General Electric, est-ce vraiment un atout ?

La réponse n'a rien d'évidente. Car le groupe américain lui-même semble se détourner du secteur en France.
Il y a quelques semaines, GE a annoncé qu'il ne construirait pas, comme prévu, les turbines de deux des trois parcs au large des côtes françaises.
La division Eoliennes du groupe a même lancé début février une procédure de rupture conventionnelle collective. Près de 80 emplois, soit un tiers des effectifs, sont sur la sellette sur le site de Nantes. "Les promesses de General Electric dans l'éolien en mer, c'était du vent", titrait ainsi Libération le 17 avril 2019. 

Dans ce contexte, l'Etat a-t-il des moyens de pression sur GE via l'offshore ? "Honnêtement, j'en doute", nous indique un spécialiste du secteur, qui précise que "dans les appels d'offres désormais, ce n'est pas l'Etat qui choisit le turbinier". Un candidat n'est d'ailleurs pas obligé de s'engager sur une turbine en particulier et peut arrêter son choix... après avoir été remporté l'appel d'offres.

Contacté pour avoir davantage de détails, le ministère de l'Economie n'a pas donné suite.




 

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