La région Grand Est négocie avec l'Etat pour récupérer la gestion de ses trois lignes intercités, dont Paris-Belfort.
Les trois lignes intercités, Paris-Belfort, Metz-Hirson et Reims-Dijon, pourrait être repris par la région Grand Est, selon son président Philippe Richert.
Reste encore à détailler les contreparties, c'est-à-dire le prix que le gouvernement est prêt à payer pour se débarrasser de ces lignes déficitaires et jugées non stratégiques.
"Nous avons convenu que ce serait par un +mix+ entre des trains à remplacer et une participation de l'Etat au déficit structurel" de ces lignes, a indiqué le président de la région Grand Est.
Les trois lignes desservent en effet l'Ile-de-France - avec qui de premiers échanges ont eu lieu - ainsi que la Bourgogne-Franche-Comté et les Hauts-de-France.
"On va pouvoir organiser ces lignes de façon plus efficace" pour "abaisser le déficit sur l'ensemble de l'exploitation", affirme M. Richert. La ligne Paris-Belfort concentre l'essentiel des pertes actuelles, avec un déficit de 35 millions d'euros par an.
L'amélioration viendra en partie des nouveaux trains, qui remplaceront un "matériel qui a 40 ans d'âge et qui tombe assez souvent en rade", estime-t-il.
Le cabinet d'Alain Vidalies, sécrétaire d'Etat aux Transports, a confirmé avoir formulé "un certain nombres de propositions dans le cadre des discussions" en cours avec les régions sur les Intercités, mais n'avoir "pas reçu de réponse formelle" de Philippe Richert à ce stade.
Sur la vingtaine de lignes Intercités, le gouvernement a décidé d'en conserver six et la Normandie en reprendra trois - en échange de 720 millions d'euros de trains neufs. La concertation sur les autres lignes doit s'achever mi-octobre.