"C'est pour maintenant qu'on s'inquiète !" : l'appel au secours du Secours Populaire de Belfort

Des artisans, des étudiants..Depuis le confinement, les bénévoles de l'association humanitaire ont vu arriver devant les portes des centres beaucoup de nouveaux visages, touchés par la crise économique liée au Covid-19. Plus 40% de nouveaux bénéficiaires ! Le plus dur commence.

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Il est venu la semaine dernière. Pour la première fois. La présidente de l'antenne du Territoire de Belfort, Jacqueline Guiot, lui a demandé ce qu'il faisait dans la vie.

"Il m'a répondu qu'il était plombier. Qu' il n'avait plus aucun appel depuis deux mois, que les gens avaient peur de le laisser rentrer chez eux. Ils sont plusieurs artisans dans ce cas. Mais ce qui nous préoccupe encore plus, c'est le nombre d'étudiants qui viennent nous voir. A tel point que nous envisageons d'ouvrir un point relais directement à l'UTBM, car la situation pourrait bien durer après l'été."

Comme tous les sites départementaux du Secours Populaire, la distribution a été maintenue pendant la durée de la crise. Par chance, le stock de 6 mois de denrées alimentaires avait été réceptionné 4 jours avant le confinement.

Alors les bénévoles ont donné. En huit semaines, 2 500 colis alimentaires ont été distribués gratuitement aux 358 inscrits et 200 ont été livrés à domicile aux plus fragiles. Et même à des malades du Covid-19. "Les hôpitaux nous appelaient pour nous dire que certains patients soignés repartaient chez eux et qu'ils étaient en grande précarité. Alors nous nous en sommes occupés".

Des distributions faites devant la porte du centre, sans pouvoir inscrire les nouveaux bénéficiaires, dirigés par les travailleurs sociaux des CCAS et centres départementaux.

La galère des gels et des masques


Ce vendredi, enfin, le centre de Belfort va rouvrir ses portes pour permettre l'inscription de ces nouveaux bénéficiaires. Six par jour. Un par heure. Pour prendre le temps de tout nettoyer entre chaque accueil.

"J'ai acheté les gels hydroalcooliques et les masques", précise Jacqueline. "Les premières semaines, cela a été très compliqué. L'antenne nationale nous a fournit du gel, mais, globalement, les associations caritatives n'ont pas été aidées en ce qui concerne la fourniture de masques. Les premiers à nous en avoir apporté étaient des mécaniciens, puis nos amis de l'Armée du Salut. Enfin, des bénévoles en ont fabriqué pour nous".
 



Le plus dur commence. La gestion de maintenant. Et de l'après. Il faut que l'association se démène pour trouver des produits frais, car il est inconcevable de proposer des sacs repas sans fruits ou légumes. La trésorerie n'est pas riche. La boutique solidaire est restée fermée deux mois. Alors que cela soit de l'argent, des objets ou de l'alimentation, pour Jacqueline, toute aide extérieure est la bienvenue : "sans don, pas d'action, c'est ce que je dis à nos bénévoles".

Les bénévoles. C'est le rayon de soleil dans cette histoires. Ils sont 95 dans le Territoire de Belfort. Dont 27 petits nouveaux, arrivés depuis le confinement. Des gens, souvent seuls, qui ont pris conscience devant leur télévision qu'ils pourraient être utiles aux autres. Leur aide sera d'autant plus appréciable dans les prochaines semaines, vu l'ampleur de la tâche.

Si vous souhaitez aider d'une manière ou l'autre le Secours Populaire le plus proche de chez vous, n'hésitez-pas à vous rendre sur leur page internet.
 

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