Emmanuel Macron a affirmé dans la presse vouloir "tout faire pour parvenir à zéro licenciement" chez Alstom Transport. Le ministre de l'Economie visite Alstom et General Electric à l'occasion de la présentation de la plus grande turbine à gaz au monde construite en partie à Belfort.
Le ministre de l'Economie était attendu de pied ferme ce vendredi 28 mai sur le site industriel de Belfort où se situent les deux groupes Alstom et General Electric. Officiellement Emmanuel Macron vient en visite pour assister à la présentation de la plus puissante turbine jamais construite. Mais les interrogations autour de la fusion de la branche énergie d'Alstom avec General Electric et les conséquences sur l'emploi local se posent forcément au ministre.
Questions autour d'un plan social
Pour interpeller le ministre sur les questions liées l'emploi, les salariés d'Alstom Transport ont manifesté devant le site à son arrivée. Emmanuel Macron a écourté sa visite des locaux de General Electric afin d'échanger avec les représentants syndicaux. L'intervention de l'Etat dans le dossier Alstom Transport consiste, selon le ministre, à "apporter des réponses industrielles, afin de maintenir les compétences et de préparer l'entreprise au redémarrage", affirme-t-il dans un entretien. "Chez Alstom Transport, mon souhait est vraiment de tout faire pour parvenir à zéro licenciement".Soutien à la fusion Alstom-G.E.
A la mi-mai, des élus locaux avaient indiqué à l'issue d'une rencontre avec la direction du groupe que la fermeture du site d'Alstom Transport à Belfort était exclue et que les suppressions d'emplois envisagées allaient être inférieures aux 320 postes évoqués par les syndicats. Selon le ministre, les dispositifs tels que les accords de compétitivité et de maintien de l'emploi doivent être "pleinement utilisés pour répondre à des difficultés conjoncturelles et des enjeux de compétitivité" et il faut les "considérer, avant tout plan social". Concernant la fusion programmée entre le pôle énergie d'Alstom et le groupe américain General Electric, M. Macron met en garde Bruxelles contre un refus de l'opération.
Reportage Rémi Bolard, David Martin et Fred Buridand