General Electric : projet industriel des salariés hydro, Marie-Guite Dufay n’exclut pas une « participation au capital"

Lors du comité consultatif de réindustrialisation dit « Maugis » du jeudi 28 janvier, la présidente de la Région Marie-Guite Dufay réaffirmera son soutien au projet des salariés de GE hydro et demande pour cela l'aide à Bruno Lemaire, le ministre de l’Economie.

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Dans une lettre adressée ce mercredi 27 janvier 2021, Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, demande à Bruno Lemaire, Ministre de l’Economie, des finances et de la relance, de prendre « clairement position en faveur du projet porté par les salariés » de l’activité GE hydro.

" Je compte sur vous pour que les représentants de votre Ministère, présents lors de cette instance, confirment le soutien de l’Etat sur ce dossier stratégique et hautement symbolique. Il est en effet inconcevable que General Electric, responsable de la débâcle industrielle sur Belfort, incapable de créer les 1000 emplois promis et pénalisé financièrement pour ne pas avoir respecté ses engagements, puisse encore être juge et partie dans l’attribution des aides du comité consultatif ".

 

Une participation de la région Bourgogne-Franche-Comté au capital de la nouvelle structure

Malgré le projet de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) engagé par le géant américain et la fermeture programmée du site de GE, Marie-Guite Dufay entend, coûte que coûte, sauvegarder les compétences et les emplois à Belfort.

" Face à l’absence totale de collaboration de la part de GE, la Région Bourgogne Franche-Comté s’est engagée à accompagner la création de cette nouvelle entité portée par les " futurs ex " salariés de Belfort hydro afin de maintenir une compétence métier stratégique sur notre territoire et de créer une quinzaine d’emplois au démarrage et, à terme, une quarantaine. C’est pourquoi au niveau du Conseil régional, une subvention dans le cadre du fonds de relocalisation et de transition vers une économie décartonnée est en cours d’instruction. Je n’écarte pas non plus la possibilité d’une prise de participation afin d’entrée au capital de la future structure ".

 

Un projet basé sur la rénovation des centrales hydroélectriques

Des salariés, tous délégués syndicaux ou membres du Comité social et économique (CSE) de la filiale dédiée aux centrales hydroélectriques avaient annoncé en novembre 2020 leur intention de proposer un plan de "reprise de l'activité", dans le cadre de la loi Florange en réponse au plan social présenté par le groupe américain. Promulguée en mars 2014, la loi Florange impose à toute entreprise d'au moins 1.000 salariés qui souhaite fermer un site industriel de chercher un repreneur et de donner accès aux candidats à toutes les informations nécessaires pour élaborer un projet de reprise.

Ce projet de reprise "s'articulerait autour de 50 personnes. Ce chiffre évoluera en fonction des options retenues sur l'activité" que proposera la future entité, a déclaré, en novembre dernier, Julien Fontanive, délégué CFDT.  "On a toutes les fonctions présentes à Belfort pour mener à bien un projet, que ce soit la réponse aux appels d'offre, l'ingénierie, les achats et jusqu'à la mise en service. On s'arrange pour garder des personnes de chaque département pour que cette (future) organisation puisse fonctionner de manière autonome", a précisé Julien Fontanive.

Ce groupe de travail se positionne dans un premier temps sur le marché "de la rénovation" des centrales hydroélectriques en Europe et en Afrique. "L'entité de Belfort a conçu 80% des alternateurs des barrages français. La moyenne d'âge des barrages est proche de 55 ans, ils vont devoir être revus dans les prochaines années. On sait que le marché existe", a souligné Julien Fontanive, indiquant que "des contacts" avaient été pris avec des clients potentiels afin "d'affiner un business plan".
 

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