Les gardes a vue de deux gendarmes soupçonnés d'avoir mortellement blessé un homme armé de 37 ans qui aurait tiré sur les militaires, mercredi à Danjoutin (Territoire de Belfort), ont été levées, l'hypothèse de la légitime défense étant privilégiée, a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie.
"Les gardes à vue ont été levées jeudi dans la soirée", a indiqué le général Bruno Guyot, commandant adjoint de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté. "A ce stade de l'enquête, tout concourt à l'hypothèse de la légitime défense", a-t-il précisé. Le procureur de Belfort n'était pas joignable dans l'immédiat vendredi.
Mercredi vers 10h20, le trentenaire était venu faire crisser ses pneus devant la gendarmerie de Beaucourt, dans le Territoire-de-Belfort et avait exhibé une arme avant de repartir en voiture. Les gendarmes s'étaient déployés pour tenter de l'intercepter. Lors de cette course-poursuite, l'automobiliste avait percuté deux véhicules de gendarmerie en forçant des barrages, sans faire de blessé. Mais une fois bloqué par les gendarmes contre un trottoir à Danjoutin, il "aurait alors ouvert le feu en direction des militaires, qui ont répliqué", avait indiqué mercredi le procureur de Belfort, Eric Plantier.
Mortellement blessé, l'homme était décédé sur place. Sa mère avait "appelé la gendarmerie en indiquant que son fils voulait mettre fin à ses jours", avait par ailleurs indiqué la gendarmerie le jour des faits. L'homme était connu de la gendarmerie pour des affaires de stupéfiants. Une enquête ouverte du chef de violence volontaire avec arme ayant entraîné la mort a été ouverte et confiée en cosaisine à la section de recherche de Besançon et à l'inspection générale de la gendarmerie nationale.