≠FAUVE intrigue et surfe sur un paradoxe. Ils cachent leurs visages aux medias alors qu'il se disent accessibles à leurs fans via les réseaux sociaux. Nous avons voulu comprendre pourquoi et tester leur sincérité. Résultat : Ils sont ce qu'ils disent. Pour l'instant...

Voici le récit de notre journée de samedi aux Eurockéennes. Nous sommes deux à les avoir rencontrés. Raffaële Parietti a 21 ans, elle est stagiaire à France 3 Franche-Comté, moi j'ai trente ans de plus et je craque aussi pour ce collectif qui décape tout en revendiquant une part de romantisme.

13h45, Raffaële :  J'apprends que c'est l'heure des balances de Fauve. Le moment parfait pour les rencontrer selon moi. Je me pose donc devant la scène et attends que le collectif débarque.

13h45, Isabelle : Juste avant d'interviewer Yules, je fais un petit tour à la Loggia pour voir si des fans ont la même idée... Pas grand monde.


14h30, Raffaële : J'abandonne, ils ne viendront certainement pas. En revanche, Kery James, en face, commence ses balances. Pendant que je l'écoute, je remarque un groupe de 4 mecs à quelques mètres de moi. Je pense "Et si finalement c'était eux Fauve...?" puis "mais non, ça ne se peut pas. Et puis, ils ont l'air bien jeunes...". Je prends quand même une photo, au cas où et passe mon chemin.


 



Tant pis, je ne trouverai pas Fauve cet après-midi.

17h, Raffaële : Lors de l'interview d'un autre groupe, j'aperçois la loge de Fauve. Dedans, les mecs de cet après midi, à deux mètres de moi. C'était donc bien eux !


18 heures, Isabelle : C'est l'heure fixée par le service de presse pour qu'une quinzaine de journalistes puissent discuter avec le collectif FAUVE. Pas de  conférence de presse traditionnelle,mais des petits groupes dispersés sous les arbres, à la fraîche au bord du lac. Je suis dans le groupe 2 avec Villages FM, Touslesfestivals.com et un webfanzin. Nous attendons un peu. Et si ils se prenaient le melon, les FAUVE ?

18 heures 20 et des poussières, Isabelle : Deux membres du collectif nous rejoignent. C'est le batteur et le technicien son du groupe, ils nous disent bonjour à chacun d'entre nous. Première question :
- Pourquoi ne pas faire comme les autres groupes,s'asseoir devant les journalistes et répondre aux questions?
- Parce qu'ils n'aiment pas les trucs trop formels en gros, préfèrent discuter en petit comité. "Et puis on est bien là ?!"



Autre question incontournable avant de passer à celles qui m'intéressent le plus :
- Demander aux photographes professionnels de ne pas photographier vos visages, c'est risquer d'être pris pour des petits jeunes à la grosse tête ?
- Oui, c'est un risque.  Mais on ne veut pas mettre en avant le chanteur et les musiciens du collectif. FAUVE c'est un collectif et pas seulement un groupe de musique. Avec nos textes,  on est vraiment nus devant les gens donc on ne veut pas être trop exposés, cela nous fait même peur ce buzz alors que l'on veut durer.

- Vos textes sont très ancrés dans les préoccupations des adolescents et pourtant vous ne l'êtes plus. Que chantiez-vous quand vous aviez 16, 17 ans ? Et auriez-vous pu écrire vos textes à cette époque ?
- On est quatre à se connaître depuis une vingtaine d'années. A 17, 18 ans, on jouait de la pop légère et on rêvaient d'être des rocks stars mais on avait pas la maturité pour écrire nos textes d'aujourd'hui. On a arrêté de faire de la musique pendant un an puis tout est reparti des textes. On a cherché comment les mettre en musique, le style variété cela ne faisait pas sincère, le rapp, cela ne faisait pas.. et puis on a enfin trouvé.

- Vous prônez l'amour absolu dans vos chansons, est-ce que vous êtes romantiques ?
- Oui, on se retrouve dans cette quête de l'amour sincère mais pas seulement dans l'amour dans la vie en général.

19H30 et des poussières, Isabelle : Personne n'a vraiment regardé sa montre, nous avons discuté le temps nécessaire. Un moment sincère. Bon concert les Fauve, on y sera !

21h30, Raffaële Je croise Fauve à la sortie de leur repas. Je peux enfin leur parler, YES! Je m'approche timidement alors qu'on passe à côté de la grande scène et tente un "Bonjour, tu fais partie du collectif Fauve?" en direction de l'un des membres. Il s'arrête, me sourit et me réponds que oui. A ce moment précis, je ne sais plus quoi dire, je bafouille et lui explique que j'aime bien ce qu'ils font.

Un autre membre approche, le batteur cette fois. Il lance au premier "T'as vu cette scène? C'est fou !!". Je les observe quelques secondes, surprise de les voir si émerveillés, et comprend à quel point eux-même n'en reviennent pas d'être ici.
On continue à discuter, et je les accompagne derrière la Loggia où ils vont jouer une heure plus tard. Tous s'affairent et mettent en place la scène. Pendant ce temps, je reste avec les techniciens, qui, du coup, n'ont plus grand chose à faire "Ils sont 15, donc c'est un peu compliqué d'aider.."


22h40, Isabelle : Avec mes collègues, nous quittons les Two door cinema club sur la grande scène. Nous pensons trouver encore de la place à la Loggia. Impossible tellement il y a de monde, nous devons rebrousser chemin avant même le début du concert. Grâce à nos pass, nous pouvons accéder à l'un des côtés de la scène. Tant pis, on ne verra pas le videos...

22h55, Raffaële : Je ne veux pas les déranger avant le concert, je leur lance donc simplement un "Bonne chance !" avant qu'ils montent sur scène, et file : le concert va commencer, je veux une bonne place !


23h, Raffaële : Le concert commence: je me faufile dans un petit coin et profite du spectacle. Sur scène, ils sont différents. Ils semblent plus confiants, le chanteur court partout; rien d'étonnant, déjà en backstage il ne s'arrêtait pas de marcher.


23H30, Isabelle  :  Hauts les coeurs, Blizzard, Kané en dernier titre... Mes confrères découvrent et approuvent.



00h30, Raffaële : Fin du rangement. Une partie du collectif part voir Phoenix tandis que l'autre reste encore vers les loges pour discuter un peu. J'en profite pour demander une "Customisation" de mon sac: "Faites ce que vous voulez dessus! Une dédicace, une fleur, un lapin...". Quelques instant plus tard, je me retrouve avec mon beau sac FAUVE... et un dessin de lapin. Top!


 



Je reste encore un moment avec eux, à discuter de tout et de rien; De ce que ça faisait d'être aux Eurocks, du concert qu'ils venaient de vivre, ou encore de ce mec qui s'était arrêté dans l'après midi pour leur dire "Oh! Vous avez des T-Shirt Fauve! J'adore ce groupe, c'est trop cool", et est reparti sans savoir que c'était eux.

1h, Raffaële : "Faudrait aller voir la fin de Phoenix quand même !" On y va, tout le collectif est là. A leur tour d'être spectateurs comme les autres, enfin, presque.

1h30, Raffaële : Le concert se termine, je me retourne, regarde autour de moi: ils ne sont plus là.
Eh bien, salut Fauve ! 

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