Pierre Nasica : LE VERDICT en direct, et les temps forts du dernier jour du procès

Le verdict est tombé. Revivez cette dernière journée d'audience instant par instant, en images. 

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19h12 : Le verdict tombe : 20 ans de détention pour Yacine Sid

Un silence de plomb règne dans la salle d'audience. Les jurés et le président Ardiet ont terminé de délibérer.
Yacine Sid est condamné à  20 ans de réclusion criminelle. Il est reconnu coupable du meurtre de Pierre Nasica.

Les avocats de Yacine Sid ont une période de dix jours pour faire appel.



17h30 : Les jurés partent délibérer

Ils vont devoir se prononcer sur la culpabilité de Yacine Sid. Ils doivent répondre à la question "Yacine Sid a-t-il volontairement donné la mort à Pierre Nasica le 27 novembre 2010 ?". Ils décideront ensuite de la peine prononcée.
L'avocat général Thérèse Brunisso a demandé une peine de 20 ans de réclusion criminelle.



17h20 : L'avocat s'adresse aux jurés

Le discours de l'avocat Patrick Uzan joue sur les rythmes. Passionné, puis plus posé, l'avocat continue.

Il fait référence à Facebook où certains jeunes ont demandé ces dernières heures la peine de mort contre Yacine Sid. « J'ai pensé qu'il nous faudrait avoir à faire à des jurés solides pour faire face à cela » dit l'avocat.

« Sid Yacine le défendre sur le quantum de la peine c'est afficher un manque de pudeur considérable face à la disparition de Pierre.... Quelle que soit la peine que vous lui décernerez, l'éternité s'est abattue ici » dit-il en s'adressant aux jurés. Il fait appel à la conscience de ceux-ci.

« Je vous exhorte à ne pas succomber à un exercice facile. L'avocat général a requis 20 ans, allez.... Vous devez avoir autant de considérations sur ce que Madame l'avocat général a dit, que sur ce que j'ai dit. » conclut l'avocat.

Fin de la plaidoirie de Me Uzan.

17h10 : « Yacine Sid, un jeune en complexe d'infériorité »

« C'est pas un monstre, c'est pas un tueur froid Sid Yacine... son geste s'explique psychiatriquement » : L'avocat dresse le portrait d'un jeune issu de l'immigration qui s'est inventé une vie pour plaire aux copains, pour balayer son complexe d'infériorité.

Ce jour là « ça explose » dit l'avocat en parlant du meurtre commis le 27 novembre 2010 :  « Yacine a mutilé le visage de Pierre, car il a voulu l'effacer. »

« C'est mon devoir de poser la question de coups ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner » dit l'avocat. (ndlr : cette qualification si elle était retenue par la cour pourrait amoindrir la peine de l'accusé).

L'avocat poursuit sa plaidoirie avec de grand gestes. Et un aspect théâtral.

17h00 : Deux ans de mensonges

« J'ai défendu tout ce que l'humanité peut supporter, des clochards, des rois, des magistrats, des avocats, des idiots, des intelligents.... Pourquoi  Yacine Sid s'est enfermé dans son mensonge pendant deux ans et demi ? …Cimenté par le regard de ses parents qui le voyaient comme une victime, comment voulez-vous qu'à 18 ans et 3 mois, il ait pu trouver cette ressource exceptionnelle qui lui fasse dire non, et dire je suis celui qui a donné la mort à son ami ? » dit Me Uzan.

Derrière le banc de la presse, dans la salle, la maman de Yacine Sid cache ses sanglots.



16h45 : Au tour de Maître Patrick Uzan de plaider

L'avocat pénaliste bisontin est un habitué des procès d'assises. Il a pris le dossier de Yacine Sid en cours de route au moment de la reconstitution des faits en avril 2012. Il y a un an.

Extraits
A propos de la famille Nasica : « Je m'incline comme homme, comme père devant la douleur de cette famille ».

« En temps ordinaires, j'aurais refusé par éthique professionnelle au nom de cette robe que je porte que le beau visage de Pierre me soit ainsi affiché comme une résonance à ralentir mes ardeurs oratoires... Je l'accepte, confrère, car c'est la mémoire de Pierre Nasica que je vais tenter de concilier avec une défense impossible qu'est celle de Sid Yacine ».

(Un silence s'installe dans la salle. Le public écoute attentif)

Sur les aveux de l'accusé: « Mr le président, mesdames la cour, mesdames, messieurs les jurés, vous emporterez ce que vous voudrez ce que je vous dirai. Je jure sur ma robe que les aveux de Sid n'ont pas été un posture d'audience mais ont été une délivrance. Nous l'avons fait accoucher de ce qu'un système et des circonstances mal réfléchies l'avaient « bunkerisé » dans un étau de mensonges dont il ne pouvait sortir. »



16h20 : Fin de plaidoirie du premier avocat de la défense

L'avocat Alain Dreyfus-Schmidt demande au président de la cour de poser la question aux jurés de l'altération du discernement de Yacine Sid au moment des faits.
Fin de la plaidoirie de l'avocat. Au final, près d'une heure et quart de discours à l'attention des jurés et des trois juges.
Le public dans la salle accueille la fin de cette plaidoirie avec... soulagement.

15h45 : Impatience...

Déjà 45 minutes de plaidoirie. Le public dans la salle s'impatiente devant les envolées verbales et solitaires de l'avocat belfortain. Les gens commencent à bavarder entre eux.

15h20 : Une plaidoirie fleuve

"S'appeler Pierre ou Yacine, c'est différent … On ne choisit pas comme on est. On ne choisit pas où on naît » dit l'avocat Alain Dreyfus-Schmidt. Il livre un très long discours à la barre. Il tente de semer un doute dans la tête des jurés. Mais  « surfe »  difficilement sur les éléments du procès, et la personnalité de son client.



15h10 : La plaidoirie des avocats de la défense

Alain Dreyfus-Schmidt puis Patrick Uzan vont à leur tour plaider la défense de Yacine Sid.

Alain Dreyfus-Schmidt prend la parole le premier. Il salue pour commencer le courage et l'humanité de la famille de Pierre Nasica. Il parle de la compassion de cette famille qui a perdu un fils, et qui est venue réconforter lundi lors des aveux le père de Yacine Sid. « La compassion, vaut mieux que la vengeance » dit-il à la barre.



14h55 : Réaction de la famille

La famille de Pierre Nasica déclare qu'elle comprend la peine demandée par l'avocat général. Pour Christine Nasica, une peine de 20 ans est une peine acceptable, étant donné les aveux.

14h37 : Réquisitions : Une peine de 20 ans à l'encontre de Yacine Sid

Dans la salle, de nombreux jeunes sont présents. Tous écoutent avec attention, tout comme les six jurés.

En évoquant certaines expertises psychologiques, Thérèse Brunisso dit aux jurés : « Si vous retenez cet aspect passionnel comme seule cause du crime, ce que va tenter de vous faire croire la défense, cela signifie que vous mettez à la poubelle le dossier d'instruction, que vous oubliez les deux premiers jours d'audience,et qu'elle commence ce matin.... »

« Cet aveu est le premier pas d'une possible réinsertion vers la société, un premier pas pour les proches », dit-elle.

L'avocat général requiert une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Yacine Sid.


14h30 : Yacine Sid et ses mensonges

Pour l'avocat général, les mobiles du meurtre sont la jalousie et l'affaire de carte bancaire initiée par l'accusé. « Pierre est-il mort pour avoir résisté pour la première à l'emprise de Yacine Sid et avoir dit non ? Sûrement » dit-elle.

Thérèse Brunisso dénonce sévèrement la mise en scène de l'accusé après la mort du lycéen. Ses faux SMS. Ses mensonges. Yacine Sid a, selon elle, manipulé la famille de la victime, les jeunes, et les enquêteurs pendant de longs mois.

14h15 : Le scénario du meurtre ?

L'hypothèse de l'avocat général : les deux jeunes se trouvaient à 13h38 dans la casemate (Pierre Nasica a pris une photo à ce moment là). Le lycéen a-t-il tenté de fuir ? Le coup le plus important a été porté à l'extérieur de la casemate. Puis la bagarre aurait, selon Thérèse Brunisso, continué à l'intérieur des lieux.

Elle s'adresse aux jurés : « L'intention de tuer au moment de l'acte, c'est aux circonstances du passage à l'acte qu'on l'apprécie. Les coups portés en majorité à la tête et au cou ont été rapprochés, sauvages. Comment pourrait-on vous faire croire que Yacine Sid n'avait pas l'intention de tuer ? » 

14h10 : Préambule de l'avocat général Thérèse Brunisso

Extraits.
« Ne nous leurrons pas, ce n'est pas parce qu'il était taraudé par les remords que Yacine Sid a avoué, mais parce qu'il était acculé par deux jours d'audience, et des avocats à la peine.... Mais ses aveux sont respectables ».

L'avocat général souligne la qualité de l'instruction, de l'enquête qui a permis avec l'oralité des débats de mener vers la vérité. Ce procès et sa couverture médiatique rétablissent pour elle l'équilibre. Car pendant des mois Yacine Sid a été présenté comme innocent par ses avocats. Alors que la famille de Pierre Nasica a du faire face à la douleur. Et aux rumeurs d'un fils dealer. Fausses.

L'avocat général lance un pique à Alain Dreyfus-Schmidt avocat de l'accusé depuis le début de cette affaire :  « Fallait- il pour en arriver là, vilipender pendant deux ans l'institution judiciaire... Fallait-il  vraiment pour en arriver là imposer à la famille Nasica, la lecture de chacune de vos conférences de presse au moment de l'instruction » dit-elle.


14h05 : Au tour de l'avocat général de requérir

Thérèse  Brunisso prend la parole au nom du ministère public. Elle va justifier la peine qu'elle demandera dans quelques minutes à l'encontre de Yacine Sid.

En raisons de l'absence de casier judiciaire de l'accusé, et surtout de ses aveux, elle ne peut requérir la peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle.

Rappelons que cette femme a été procureur de la République au moment de la mort de Pierre Nasica. Elle connaît donc très bien le dossier.


12h15 : L'audience est suspendue. Elle reprendra à 14h.

 

12h10 : "Vous êtes le responsable de ce calvaire"

« Lorsque vous me dites, j'ai avoué pour les familles, pour la justice, permettez moi d'en douter... vous tentez d'obtenir une diminution de peine».  « Vos aveux sont une communication à la Lance Armstrong » dit l'avocat Yves Bouveresse dans sa plaidoirie.

« On porte pas impunément 25 coups de couteau à celui qu'on aime dites-vous... Vous l'avez tué... de sang froid... et organisé votre défense immédiatement. Ce n'est pas quelque chose qui puisse nous réjouir pour l'avenir. »

« Pour les familles, le calvaire a débuté il y a 2 ans et je crains qu'il ne se poursuive à jamais. Et vous en êtes le responsable ».

C'est le mot de la fin de l'avocat des parties civiles. Sa plaidoirie se termine dans une salle d'audience comble en ce dernier jour de procès.

11h45 : Pierre, une adolescence brisée

Dans la salle, Yacine Sid depuis son box écoute les plaidoiries. Visage impassible. Les familles elles sont émues quand l'avocat évoque le dernier souffle d'un adolescent "qui était beau, qui était grand, qui était né dans une famille unie, qu'il représentait toutes les espérances d'une réussite complète dans la vie."

« Quelque soient les prémisses vous avez porté 25 coups de couteau à Pierre Nasica dont un tranchant sur la carotide... ça vous l'avez fait. » dit l'avocat .



11h25 : Début de la plaidoirie de l'avocat de la famille Nasica

Maître Yves Bouveresse prend la parole. Un portrait de Pierre a été déposé en salle d'audience.

Extraits 
« Est-ce que ces aveux étaient une fois de plus utilitaires ? Parce que ça permet à M.Yacine Sid de tenter d'améliorer sa situation. Ca lui permet de dire je ne suis pas un meurtrier qui risque 30 ans de réclusion, mais je suis un garçon malheureux qui, sous l'emprise de la colère, peut-être même du cannabis et de l'alcool, a commis un crime. C'est un crime irréparable. Balayons tout de suite la piste selon laquelle en 25 coups de couteaux, Yacine Sid a donné la mort à Pierre sans le vouloir. J'ai le sentiment que vous aviez véritablement l'intention de donner la mort. Si je prends une arme sur moi, c'est dans l'intention de m'en servir bien sûr. Si je prends un couteau, c'est que j'ai une idée. Et puis si je porte 25 coups de couteau, si je tranche la carotide à mon antagoniste. Est-ce que vous pensez que je n'avais pas l'intention de donner la mort ? »


11h10 : Nouvelle suspension d'audience


11h05 : Un "coup d'orage affectif"

Les conclusions de la psychologue Frédérique Forestier : Yacine Sid n'a pas une personnalité perverse. Car il montre (aujourd'hui) des signes de compassion pour la famille de Pierre Nasica, et sa propre famille.

Selon elle, au moment des faits, Yacine Sid a agit sur un coup  « d'orage affectif » avec son ami Pierre Nasica. Sur le déni et les mensonges, difficile d'en faire la part,  résume l'experte à la barre.

A la question d'un juré : « Pourquoi Yacine Sid s'est il acharné sur le visage de Pierre ? »
Réponse de la psychologue : « S'il a lacéré le visage de Pierre, c'était pour ne plus le voir. C'est pour moi le premier signe de culpabilité de Yacine Sid »


10h50 : Que s'est-il passé le jour des faits ?

Comme au docteur Claden, Yacine Sid a expliqué à la psychologue qu'il avait voulu confier à Pierre Nasica ses problèmes. Celui-ci ne l'aurait pas écouté. La discussion aurait dégénéré. « J'avais l'impression de ne pas savoir ce que je faisais, j'avais des étoiles dans les yeux.  Cela ne m'est plus arrivé depuis» lui a dit l'accusé.

Yacine Sid a raconté à Frédérique Forestier : « J'ai nié pour protéger ma famille, et parce que je croyais que c'était pas moi. Je me le disais. » « Depuis les aveux je me sens libéré même si ça ne le fera pas revenir. Je ne pouvais pas mentir toute ma vie ». L'accusé sait qu'il va prendre une peine à deux chiffres confie la psychologue.

Pour l'expert, le pilier familial de Yacine Sid s'est effondré avec la mort de sa grand-mère. Elle a été à ses yeux plus présente que sa mère.

Les conclusions de la psychologue : Yacine Sid n'a pas une personnalité perverse. Car il montre (aujourd'hui) des signes de compassion pour la famille de Pierre Nasica, et sa propre famille.




10h35 : Un nouvel expert à la barre

La cour entend Frédérique Forestier, psychologue libérale. Elle est elle aussi experte auprès de la cour d'appel. Elle a examiné Yacine Sid mercredi après midi après qu'il ait avoué.

Elle raconte l'enfance de Yacine Sid, ses difficultés scolaires. Selon elle, Yacine Sid ne souffre pas de troubles intellectuels. Son intelligence est moyenne. « Il peut se montrer intolérant à la frustration... Les tests mettent en avant un sentiment d'infériorité, une difficulté à s'ouvrir aux autres. » dit la psychologue.

Yacine Sid ne souffre pas d'après elle de troubles de la personnalité.


10h15 : L'audience marque une pause quelques minutes

10h00 :  L'incidence du cannabis

Thérèse Brunisso, avocat général : « Yacine Sid vous a dit qu'il consommait 10 joints par jour. Il nous a dit un joint par jour lors du procès. Est-ce que cette différence de consommation changerait vos conclusions ? »

(Les avocats de la défense montent au créneau envers cette question)

Christian Claden : « S'il ne fume pas de cannabis, ça change mes conclusions sur l'irritabilité due au sevrage. Mais reste l'alcool... »

Yves Bouveresse, avocat de la famille reproche au médecin d'avoir pris pour argent comptant les déclarations de Yacine Sid.

Julia Bouverese, avocate des parties civiles : « Est-ce qu'un fumeur de joint est un meurtrier en herbe ? »
Christian Claden : « Il dit qu'il fume 10 joints par jour, je n'en ai pas la preuve. » Mais s'il était en sevrage, ça a pu avoir des conséquences, dit le psychiatre.


9h49 : Les parents de Pierre interrogent le psychiatre

Nöel Nasica  : « On vient de découvrir, le sevrage, et l'alcool. Comment l'alcool a pu avoir un effet sur Yacine Sid alors que l'autopsie a révélé un taux de 0,36 g par litre de sang sur le corps de mon fils ? »
Réponse du médecin : « La légère ivresse est quand même un facteur criminogène. »

Christine Nasica : « Ce matin nous avons découvert de nouveaux détails. Comment avez-vous travaillé avec Yacine Sid ? On a l'impression que avez appliqué une recette sur ses déclarations. Avez-vous fait des tests ?
La maman de la victime se demande si l'accusé a pu mentir sur certains détails au médecin psychiatre.

9h30 : « Pourquoi un tel passage à l'acte ? »

Au moments des faits, Yacine Sid a raconté au médecin avoir consommé trois joints de cannabis depuis le matin. Il aurait bu deux bières au moment où il a déjeuné avec Pierre Nasica dans la vieille ville de Belfort.

Yacine Sid a eu l'impression, le jour des faits, que son ami lycéen n'en avait plus rien à faire de ses problèmes quand ils ont discuté ensemble des problèmes de carte bancaire que Yacine avait.
Selon Christian Claden, « il y a eu alors une relation caractérielle, virulente, impulsive, une rage narcissique. »

Le psychiatre raconte qu'il y a des paniques différentes. « Certaines créent de l'hypervigilance aussitôt pour remédier à la situation ». Ce qui peut expliquer la mise en scène de l'accusé aussitôt après la mort de Pierre Nasica.  

Les conclusions du psychiatre

Yacine Sid ne souffre pas d'une maladie mentale. Sa consommation de cannabis en baisse au moments faits pour des raisons financières a pu contribuer à créer un malaise et générer l'agressivité alors sous-jacente.




9h20 : « Une homosexualité latente ? »

Yacine Sid n'a pas selon le médecin de problème d'alcoolisme, il n'aurait pas consommé d'autres stupéfiants.
Le médecin a constaté un certain intérêt de l'accusé pour les gens riches, les marques, le « bling-bling ».

Sur les relations avec Pierre Nasica, Yacine Sid raconte : « C'était un confident. Je m'amusais. Je traînais avec lui au collège. On sortait. On se disait tout, on ne se cachait rien. La relation entre lui et moi était unique. Je n'ai jamais ressenti ça ni avec une fille ni un garçon ».

Le médecin en conclut qu'il y a pu avoir « une homosexualité latente... une idéalisation puérile de l'idéal amical ». « Comme un syndrome de Peter Pan. Comme une amitié à la Tintin » compare le psychiatre.


9h15 : Extraits de l'expertise du psychiatre Christian Claden

La rencontre s'est passée à la maison d'arrêt de Vesoul
« J'ai rencontré quelqu'un de diminué, inhibé, qui s'exprime d'une voix assourdie, asténique » dit le psychiatre. Pour le médecin, la conséquence normale de quelqu'un qui est passé aux aveux. Qui a « vidé sa pelote » emploie l'expert comme terme.

Le médecin raconte : « Yacine Sid est dans une famille normale, nombreuse, élargie qui vit dans une petite maison. Il peut y avoir un brouillage dans la perception de l'image familiale... Il est très attaché, très identifié à son père. »

« Aucun signe dans son enfance n'a pu peser sur sa personnalité en apparence. Il affirme n'avoir jamais fait l'objet de maltraitances. »

Le médecin a constaté le décrochage scolaire. Yacine Sid lui a expliqué qu'il fumait une dizaine de joints de cannabis par jour, ce qui est une consommation importante. Le cannabis engendre un syndrome qui supprime les émotions.


9h05 : Reprise de l'audience

La cour va écouter le témoignage de Christian Claden. Il est médecin psychiatre auprès de la cour d'appel. Il exerce à l'hôpital de Saint-Rémy (70). Il a examiné Yacine Sid mercredi 48 heures après ses aveux

Dans la salle ce matin, plusieurs jeunes venus assister au dernier jour de procès. Certains connaissaient Pierre Nasica. D'autres sont venus apporter leur soutien d'un regard à Yacine Sid.


Le procès doit reprendre ce vendredi matin à 9h

 

6ème et dernier jour d'un procès marathon


Cette dernière journée d'audience s'annonce dense. Avec le compte-rendu des dernières expertises psychologiques et psychiatriques de l'accusé.

Dans la mesure où Yacine Sid a avoué lors du procès, la cour a demandé que l'accusé soit à nouveau vu par des experts.

Viendront ensuite les plaidoiries des avocats. Celui de la famille Nasica et ceux de la défense.  L'avocat général Thérèse Brunisso fera aussi connaître ses réquisitions soit la peine demandée.
La cour composée de six jurés et trois juges se retirera ensuite pour délibérer. Et rendre son verdict.

Yacine Sid encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre du lycéen Pierre Nasica en décembre 2010 à Belfort. 

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