Réactions et retour sur le feuilleton Alstom

Le rachat par l'État des 20% du capital d'Alstom détenus par Bouygues est officiel. Cet accord entraîne l'alliance entre le groupe français et l'américain General Electric. Retour sur 6 mois de tractations. Et premières réactions des salariés.

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Le feuilleton Alstom, dont le dénouement est imminent, tient en haleine les milieux industriels et politiques depuis fin avril. En fait, il avait  débuté l'hiver dernier. En voici les principales étapes.


Février 

A Paris, des réflexions sur l'avenir d'Alstom sont en cours. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a initié une "revue de réflexion des orientations stratégiques" sur le groupe et s'est fait remettre mi-février le rapport d'un cabinet de conseil.

Le patron de Siemens, Joe Kaeser, rencontre celui d'Alstom Patrick Kron.  Des discussions sont engagées également entre Alstom et General Electric. 


Avril 

L'agence de presse Bloomberg affirme que le conglomérat américain General Electric est en discussions avancées pour racheter Alstom pour "plus de 13 milliards de dollars". Alstom déclare "ne pas avoir été informé" d'une offre d'achat.

Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, annonce que le gouvernement "travaille à d'autres solutions" pour Alstom et affiche sa "vigilance patriotique". Le cours de Bourse d'Alstom est suspendu à la demande de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

26 avril : offre concurrente de Siemens. Une rencontre entre le premier ministre Manuel Valls, Arnaud Montebourg et le patron de GE, Jeffrey Immelt, prévue le 27 avril, est annulée.

28 avril: François Hollande affirme que "l'Etat a forcément son mot à dire". Son choix ne dépendra que d'un "seul critère" : l'emploi. Le gouvernement allemand déclare voir dans une fusion entre Siemens et Alstom une "grande chance".

29 avril : Siemens confirme le dépôt d'une offre sur Alstom, à condition d'accéder aux comptes de l'entreprise, et se laisse un délai de quatre semaines. Le conseil d'administration d'Alstom se prononce pour l'offre de General Electric, sans fermer la porte à d'autres offres.


Mai

5 mai : le gouvernement rejette "en l'état" l'offre de reprise de la branche énergie d'Alstom par GE et lui propose de l'améliorer en cédant ses activités transports au groupe français.

7 mai: "Nous n'agirons que quand nous saurons ce que nous voulons", dit Joe Kaeser. Le week-end précédent, Patrick Kron avait répondu au groupe dans une lettre aux accents "revêches", selon la presse allemande.

14 mai : la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal,  estime que l'offre de GE est "le meilleur projet industriel".

15 mai : le gouvernement étend avec le "décret Alstom" un mécanisme datant de 2005 permettant de protéger les entreprises stratégiques d'appétits étrangers, en soumettant à autorisation préalable du ministre de l'Economie les investissements dans certains secteurs.


Juin 


11 juin : Siemens dévoile avoir invité Mitsubishi Heavy Industries (MHI) à faire une offre avec lui sur Alstom.

16 juin: dépôt d'une offre formelle Siemens/MHI. Ce  dernier propose de former plusieurs co-entreprises pour les branches de turbines à vapeur, réseaux électriques et turbines hydrauliques, dans lesquelles Alstom resterait majoritaire. Mitsubishi réclame une entrée de l'Etat au capital d'Alstom au moins à hauteur des 10% qu'il est lui-même prêt à racheter.

19 juin : General Electric présente une offre améliorée. L'Etat français aurait un droit de véto dans une co-entreprise 50-50 de turbines à vapeur.

20 juin : Mitsubishi et Siemens améliorent à leur tour leur offre. La nouvelle mouture valorise le pôle énergie à 14,6 milliards d'euros, selon eux. Les patrons de GE, Siemens et MHI sont reçus à l'Elysée. Dans la foulée, Arnaud Monteboug annonce que l'Etat prend position pour l'offre de General Electric sous certaines conditions, et qu'il entrera au capital d'Alstom à hauteur de 20% afin que l'Etat puisse exercer "sa vigilance patriotique".

21 juin : le conseil d'administration d'Alstom donne son feu vert à l'offre de GE, mais sa validité reste suspendue aux négociations entre l'État et Bouygues.

22 juin : les discussions sont en cours entre l'Etat et Bouygues pour le rachat de 20 des 30% que ce dernier détient dans Alstom.

Les premières réactions des salariés d'Alstom, recueillies à Belfort par notre équipe, Frédéric Buridant, Maxime Meuneveaux et Abdoulaye Sow :

Reportage : Frédéric Buridant, Maxime Meuneveaux et Abdoulaye Sow. Montage : Stéphanie Chevallier.


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