COVID-19. Objectif "300.000 tests salivaires par semaine dans les écoles", Jean-Michel Blanquer précise le dispositif

Jean-Michel Blanquer ministre de l’Education nationale était en visite ce lundi 1er mars à Lavoncourt en Haute-Saône pour le lancement des tests salivaires dans l’Académie de Besançon. Il a détaillé le dispositif qui se met en place depuis le retour des vacances dans chaque zone scolaire.

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Le gouvernement a choisi ce lundi 1er mars, une petite école rurale pour la venue du ministre de l’Education.

À Lavoncourt, les écoliers étaient donc invités à cracher ce matin dans un petit tube pour y dépister une possible contamination par le Covid-19. 



Les tests salivaires sont réalisés sur autorisation parentale. Ils ne sont pas obligatoires. Dans l’école primaire de Lavoncourt, 90% des familles ont donné leur feu vert.

Ces tests salivaires sont moins traumatisants pour les enfants qu’un classique test-PCR et son prélèvement avec écouvillon dans le nez. Les résultats des tests salivaires sont connus dans un délai de 24 heures. Si 3 élèves d’une même classe (de fratries différentes) sont positifs, un isolement est demandé, et la classe est fermée. De la maternelle au lycée, l'apparition d'un seul cas confirmé d'un des variants dits « sud-africain » ou « brésilien » parmi les élèves, implique la fermeture de la classe concernée, détaille le ministère.

"Nous avons une montée en charge progressive planifiée avec le ministère de le Santé et de l'Education Nationale qui va nous permettre d'arriver à la mi-mars à l'objectif de 300.000 tests par semaine. Nous en avons les moyens en terme de tests et de logistique" a indiqué Jean-Michel Blanquer lors de son déplacement en Haute-Saône. Soit 100.000 tests par semaine par zone. Aucun chiffre n'est donné quant au nombre de tests qui seront déployés en Bourgogne-Franche-Comté. 

 

Le SNES dénonce une opération de communication


 

Les tests seuls ne suffiront pas à enrayer la circulation du virus, car le protocole sanitaire, remanié en permanence, assoupli en février, est incohérent, inadapté et insuffisamment protecteur.

SNES académie de Besançon 





Dans un communiqué publié quelques minutes avant l’arrivée du ministre, le syndicat d'enseignant le SNES s’étonne du caractère très rural de cette visite sur le thème des tests salivaires. Jean-Michel Blanquer vient dans une toute petite commune de Haute-Saône, 304 habitants. Le département est peu touché actuellement par l’épidémie de Covid-19 avec un taux d’incidence de 178,39 nouveaux cas pour 100.000 habitants au 25 février, bien en dessous du seuil d’alerte maximal situé à 250. 

“Pour les tests, il était temps : ils se sont fait attendre jusqu’à maintenant. Sur les 1,3 millions de tests antigéniques prévus depuis novembre, seuls 200 000 ont été effectués. Le ministre a annoncé dans un premier temps 200 000 tests salivaires par semaine, pour passer à 80 000 puis 300 000... qui dit mieux ? Mais personne ne sait encore qui va faire ces tests, ni qui va en évaluer les résultats….Les tests seuls ne suffiront pas à enrayer la circulation du virus, car le protocole sanitaire, remanié en permanence, assoupli en février, est incohérent, inadapté et insuffisamment protecteur” estime le syndicat. 

“Le ministère s’obstine à (faire) croire que les enfants seraient moins vecteurs de l’épidémie que les adultes, thèse que des études convergentes sur le sujet ont battue en brèche. Les chiffres qu’il fournit sont largement sous-estimés par rapport à ceux de Santé Publique France. Les suppressions de postes à la rentrée 2021 montrent combien il est loin des réalités du terrain, où des collègues malades ne sont même plus remplacés. Il faudrait au contraire plus de personnels pour assumer des tâches nouvelles liées à l’épidémie et assurer un volant de remplaçants suffisant….Les personnels attendent du ministre la mise en place d’une stratégie globale de lutte contre le covid19 et de prévention en milieu scolaire, et non des opérations de communication qui peinent à faire illusion” ajoute le SNES. 
 

Le gouvernement veut déployer les tests salivaires en priorité dans les écoles maternelles et élémentaires


Ces tests salivaires seront organisés de façon aléatoire et répétée, ou dans les zones où le virus circule beaucoup. Ils doivent permettre de renforcer la politique de dépistage du Covid-19 et rompre au plus vite les chaînes de contamination. "L'idée est d'aller dans les territoires où le virus circule d'avantage et être capable d'identifier d'éventuels cas positifs, et être capable d'y revenir deux semaines plus tard" a argumenté Jean-Michel Blanquer à Lavoncourt. "On aura aussi un certain nombre d'établissements tests qui vont être utiles d'un point de vue scientifique pour regarder le comportement de circulation du virus" a-t-il ajouté.
 


Qui va réaliser ces tests salivaires ? 


Les chiffres du nombre de tests salivaires annoncés par le ministère laissent les syndicats dubitatifs. "Nous sommes favorables à ces tests, mais rien ne semble avoir été anticipé pour leur mise en oeuvre sur le terrain", fustigeait il y a quelques jours Ghislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat d’enseignant du primaire.

De nombreuses questions restent pour le moment sans réponses, selon elle. Comment vont-ils été effectués ? Par qui ? Jean-Michel Blanquer a précisé les choses lors de sa visite en Haute-Saône. Les tests salivaires seront réalisés par des personnels de santé, des personnes spécialisées diligentées par les agences régionales de santé, des infirmières scolaires volontaires. "Le reste du personnel de l'Education peut être volontaire pour aider à l'organisation de ces tests salivaires (supervision vis à vis des enfants, suivi administratif) " a affirmé Jean-Michel Blanquer. Ces tests salivaires complètent les tests anti-géniques réalisés dans les établissements scolaires. "L'objectif fondamental est que les écoles de France restent ouvertes" a redit le ministre. 

 

 

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