Les salariés et les résidents des Ehpad, qui sont les principales victimes de l'épidémie, auront la priorité de la vaccination. Aux Ehpad "Les jardins d'Alice" et "Marcel Jacquelinet", en Côte-d'Or, les professionnels s'en réjouissent.
Les résidents des Ehpad et leurs salariés d'abord. Ce sont, en résumé, les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) à la question : qui vacciner en premier pour faire cesser l'épidémie de Covid-19 en France ?
Une décision bien accueillie ce lundi par les professionnels du secteur. C'est en tout cas ce que l'on peut dire à entendre les réactions des médecins et des infirmiers des établissements concernés
"C'est la seule solution connue et prouvée scientifiquement même si l'efficacité sera toujours discutable", affirme Romain Coent, médecin co-ordonateur à l'Ehpad Marcel Jacquelinet, à Longvic (Côte-d'Or). "Je pense que c'est une très bonne chose car ce sont les personnes en Ehpad qui sont les plus atteintes par les formes graves du Covid-19", abonde Emmanuel Debost, médecin référent Covid-19 à l'Ehpad "Les Jardins d'Alice, à Velars-sur-Ouche, près de Dijon. "Pour la grippe, en Ehpad, on arrive à vacciner 100% des résidents", affirme-t-il en espérant atteindre le même score pour le nouveau virus.
Car malgré toutes les mesures sanitaires prises par les résidents et les salariés, il arrive que le virus entre dans l'établissement provoquant des dégâts parfois considérables. Sur les 1800 décès qui ont eu lieu en Bourgogne-Franche-Comté depuis le 1er mars, 1048 sont des personnes âgées en Ehpad. Dans la région, 40% des clusters en cours d'investigation se situent dans les Ehpad."Le risque zéro n'existe pas. Les familles et les salariés font leur maximum mais elles ont toutes une vie à côté
"Le risque zéro n'existe pas. Les familles et les salariés font leur maximum mais elles ont toutes une vie à côté, elles vont toutes faire leurs courses même si c'est en prenant les meilleures précautions", juge Bertrand Buteau, directeur de l'Ehpad "Les Jardins d'Alice". Ce que confirme Elodie Linton, infirmière de l'établissement : "mes enfants et mon mari sont encore plus soucieux de ne pas ramener le Covid à la maison".
Les premières doses du vaccin sont attendues pour janvier s'il est validé.