La vaccination des ados contre le covid-19 commence mardi 15 juin en France. Où se faire vacciner ? Quel formulaire remplir ? Qui donne son accord ? Le jeune ? Ses parents ? On vous explique ce qu'il faut savoir.
Quels mineurs peuvent se faire vacciner actuellement en France ?
La vaccination des enfants est possible à partir de 12 ans, à compter du mardi 15 juin.
Tous les jeunes de 12 à 17 ans sont éligibles à la vaccination sauf, les adolescents ayant développé un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS) à la suite d'une infection par le SARS-CoV-2, pour lesquels la vaccination n'est pas recommandée.
Si un jeune a contracté le covid il y a a peu, il devra attendre avant de se faire vacciner, et laisser passer un délai de trois mois après l'infection.
Un mineur a-t-il besoin d’autorisation pour se faire vacciner ?
Oui, un mineur doit présenter l’autorisation de ses deux parents pour pouvoir se faire vacciner. Un formulaire devra être rempli et signé avant la vaccination.
Pour être vacciné, le jeune mineur devra également confirmer son accord par oral au moment de l’injection. La vaccination des jeunes ne se fera pas chez le médecin généraliste ni en pharmacie, elle se fera dans un centre de vaccination uniquement, le mineur doit y venir accompagné d’un des parents. Un seul suffit.
Quel vaccin pour les ados ? Combien de doses ?
Le vaccin administré en France aux adolescents est le vaccin de PfizerBioNTech, il est le seul vaccin ce jour à disposer d'une autorisation de mise sur le marché pour cette tranche d'âge Moderna, qui a fait une demande la semaine dernière, attend la réponse de l'Union européenne. Deux doses seront nécessaires pour les adolescents qui veulent se faire vacciner. Compter six semaines entre la première et la seconde dose, avec une marge possible en raison des vacances scolaires, vous pourrez voir cela avec votre centre de vaccination. Un seule dose suffira pour les jeunes ayant déjà été contaminés. Des tests baptisés Trod vont être déployés pour vérifier, en cas de doute, si la personne a été positive au covid, sans le savoir.
Faut-il prendre rendez-vous pour faire vacciner son enfant ?
En théorie oui sur les plateformes classiques comme Doctolib, mais renseignez-vous, certaines préfectures comme dans le Jura ont mis en place désormais une vaccination sans rendez-vous pour toucher plus facilement la population.
Pourquoi faire vacciner son enfant ?
Une question que se pose de nombreux parents, mais jeunes également alors que l’épidémie recule. Vacciner les 12-17 ans permettra d'immuniser une plus grande part de la population et ainsi mieux lutter contre la circulation du virus.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, ECDC, a comptabilisé 98 décès sur 1,1 million de cas chez les 10-19 ans. La santé des jeunes n’est pas menacée par le covid. Mais les spécialistes sont formels, les adolescents ne sont pas à l'abri d'une infection et peuvent participer à la transmission du virus. Leur immunisation contribue donc à freiner l'épidémie.
Vers l’immunité collective en vaccinant les plus de 12 ans ?
Tout dépendra d’abord de la vaccination ces prochains mois des adultes, qui ne sont vaccinés que pour moitié en France. 26,7% des majeurs ont reçu deux injections, 57,6% une dose. Le gouvernement a fait le choix d’ouvrir dès maintenant la vaccination aux 12-17 ans. Pour gagner du temps sans doute, préparer la rentrée et laisser le choix aux mineurs d’être vaccinés s'ils le souhaitent.
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconisait elle d’attendre que la vaccination des adultes avance pour mettre en route celle des ados. Si on ne vaccine pas les mineurs, il faudrait vacciner plus de 90% des adultes pour parvenir à une telle couverture, un chiffre ambitieux au vu des réticences d'une partie de la population.
Depuis début juin, les centres de vaccination disposent de nombreux rendez-vous de libres, les doses de vaccins sont là, mais l'engouement pour la vaccination semble retomber à l'arrivée de l'été et à l'heure du déconfinement et sa dernière phase le 30 juin. Jérôme Salomon, directeur général de la Santé était l'invité de RTL ce 14 juin. Interrogé sur la possible fin du port du masque en extérieur à partir du 30 juin, il a répondu: "Si tout se passe bien, on lèvera encore un certain nombre de contraintes, le 30 juin, si les conditions le permettent".