Au centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand en Saône-et-Loire, cinq détenus viennent d'obtenir leur CAP cuisine. Le chef pâtissier Philippe Conticini, qui était venu leur donner des cours en janvier, était présent à la remise de diplôme.
Apprendre un métier en prison, cela fait partie des programmes de réinsertion. Cinq détenus de la prison de Varennes-le-Grand, en Saône-et-Loire, ont obtenu cette semaine un CAP cuisine après une formation de 500 heures.
Au départ, ils étaient dix à bénéficier de cette formation démarrée au mois de mars, à raison de cinq jours par semaine, six heures par jour. À l'arrivée, ils ne sont plus que cinq. Deux ont été libérés, un a démissionné et deux ont été transférés ailleurs.
Mais pour la formatrice le challenge est réussi. "Le fait d'avoir emmené les stagiaires jusqu'à l'arrivée, d'avoir vu leur évolution au fur et à mesure, et le travail qu'ils ont fourni, c'est une belle réussite au final", explique Stéphanie, la formatrice Prom'hôte Ifitel Bourgogne-Franche-Comté.
Philippe Conticini présent à la remise des diplômes
Le chef pâtissier Philippe Conticini, qui avait animé un atelier de quelques heures au centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand avec ces même détenus en janvier dernier, a voulu les revoir à l'occasion de leur remise de diplôme. L'occasion d'un échange sur le résultat de leur travail. Un chef pâtissier exigeant, généreux dont les remarques et les conseils ont été très écoutées.Titulaires d'un diplôme d'État, un CAP de cuisinier, les récipiendaires vont sortir avec la possibilité de trouver un travail. "On est parti de rien, au final on a un bon diplôme, détaille un détenu. À la sortie, ça va me servir parce que j'aime la cuisine. Et depuis toujours, même en détention, j'ai toujours fait de la cuisine, mais on n'avait pas les moyens de faire ce qu'on a fait ici."
Ce diplôme est une porte ouverte sur l'avenir pour ces détenus, avec une perspective de réinsertion positive.