Dans la Nièvre, une première unité d’enseignement maternelle pour autistes (UEMA) a ouvert le 15 septembre 2016 à l’école Pauline Kergomard de Varennes-Vauzelles. Le but : permette aux enfants, dès leur plus jeune âge, de progresser et de vivre avec d’autres enfants non-autistes.
Frédérique Alexandre-Bailly, rectrice de l'académie de Dijon, s'est rendue dans la Nièvre ce lundi 17 octobre 2016, afin de rencontrer les équipes éducatives mobilisées pour la prise en charge des élèves à besoins spécifiques. Elle a inauguré la nouvelle unité d’enseignement autisme en maternelle (UEMA) de Varennes-Vauzelles. Dans le cadre du 3ème plan autisme 2013-2017, 100 unités d’enseignement autisme en maternelle ont été créés en trois ans.
Ce projet est piloté par le SESSAD Horizon 58. C’est une première dans la Nièvre, mais il y a désormais 4 UEMA en Bourgogne (Quetigny depuis septembre 2014, Mâcon depuis septembre 2015, Auxerre et Varennes-Vauzelles depuis cette rentrée). Dans le cas nivernais, 7 places sont proposés, et 5 enfants de 3 à 5 ans sont accueillis pour le moment, un sixième arrivera après les vacances de la Toussaint.
Reportage de Rémy Chidaine et Tania Gomes, avec les interviews de :
- Frédérique Alexandre-Bailly, rectrice de l'académie de Dijon
- Céline Beauchet, psychologue
- Aurélie Gandolfi, directrice de l'école maternelle Pauline Kergomard
Les élèves ont leur salle et sont pris en charge par une enseignante spécialisée (CAPA-SH certificat d’aptitude pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap) et une équipe médico-sociale (éducateurs, aides médico-psychologique, psychologues, psycho-motricienne). Le principe de cet accompagnement individualisé : 1 adulte, pour 1 enfant. Mais les élèves ont également des « temps d’inclusion » dans les classes avec les autres enfants, qu’ils côtoient également sur des projets et pendant les récréations. L'accompagnement doit permette aux enfants de progresser, et de vivre au quotidien avec d’autres enfants non-autistes. Et pour le reste des élèves, de comprendre que ces enfants ne sont pas si différents d’eux.
L’objectif à terme est de multiplier ces dispositifs, puisque certains enfants habitent loin actuellement et sont obligés de faire chaque jour beaucoup de kilomètres pour venir à l’école. Le financement est assuré en partie par l’Education nationale pour le poste d’enseignante supplémentaire et l’accompagnement « scolaire », mais aussi par l’Agence régionale de Santé pour l’équipe médico-sociale (280.000 € par an, dans le cadre du Plan Autisme).