A 19 ans, l'icaunais Antoine Dosnon a le parachutisme pour passion. II fait déjà partie de l'équipe de France espoirs. Voici son portrait.
Son premier saut a été un déclic. Monter à 4000 mètres d'altitude, une chute libre pendant 50 secondes à 200 km/h, Antoine Dosnon adore ça. Dans sa combinaison rouge, il enchaine les figures à l'aérodrome de Saint-Florentin presque chaque jour. Par plaisir d'abord et surtout pour s'entraîner car il vient d'intégrer le pôle France espoir. "L'entraîneur nous conseille de sauter le plus possible, c'est indispensable pour avoir de l'aisance", précise le jeune talent.
Antoine a découvert le parachutisme il y a seulement deux ans. Son baptême était son cadeau d'anniversaire et il a eu un vrai coup de foudre. Il comptabilise aujourd'hui plus de 400 sauts. Et répète toujours les figures au sol d'abord.
Paul Grisoni est l'un des moniteurs du club. Ex-entraîneur des équipes de France, il a vu arriver ce jeune talentueux et l'a pris sous son aile. "On a senti tout de suite qu'il était doué. Pas seulement au niveau technique mais aussi mental, il a beaucoup de maturité".
Plus qu'une passion
Antoine a décidé de se consacrer à fond à son sport. Il prépare diplômes et brevets et vit parachutisme du matin au soir. Il faut compter entre 600 et 700 euros le prix d'une heure d'entraînement en soufflerie et une trentaine d'euros pour chaque saut. Alors, depuis mars dernier, Antoine travaille pour l'aérodrome où il est plieur de parachutes. "Moi ça me permet de payer mes sauts, ça me permet de vivre. Il y a toujours quelqu'un pour me conseiller, me transmettre de l'expérience, c'est bon à prendre et c'est un plaisir de travailler là où on aime passer du temps". Ce travail lui permet aussi d'être disponible pour les rassemblements en équipe de France. Une ascension fulgurante mais avant de tutoyer les sommets, Antoine Dosnon va déjà commencer par les championnats de France à Vichy au mois d'Août 2019.
Un reportage de Baziz Djaouti, Yoann Etienne et Cécilia Ngoc :