À quelques heures de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, la SNCF a été visée ce vendredi matin par des "incendies volontaires", provoquant des perturbations à l'échelle nationale. Cinq tentatives de dégradations sur le réseau ont eu lieu, dont une déjouée à Vergigny, dans l'Yonne.
Panique à bord des trains de la SNCF, en ce vendredi d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. La compagnie ferroviaire a été "victime cette nuit de plusieurs actes de malveillance", selon un communiqué. Selon des informations confirmées par France Télévisions et Radio France, cinq dégradations ou tentatives de dégradations sur le réseau TGV SNCF ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, entre 1h et 5h30 du matin.
Parmi ces tentatives, l'une a échoué, dans l'Yonne, au niveau de la commune de Vergigny, à quelques kilomètres d'Auxerre. Le maire de la commune s'est rendu sur place, route d'Auxerre, à proximité de la gare de Saint-Florentin-Vergigny.
Selon les informations de nos confrères de l'Yonne Républicaine, les faits se seraient produits "vers 1h15, au niveau d'une centrale de signalisation TGV". Une source proche de l'enquête leur confie que "cela n'était pas un acte isolé dans le département, d'autres points ont été touchés. Des rapprochements sont en cours avec d'autres faits. Mais visiblement, tout s'est passé uniquement dans la nuit avec la même manière d'opérer auprès de différents relais TGV".
Le trafic TGV Sud-Est épargné, les axes Atlantique, Nord et Est très perturbés
Conséquence immédiate de l'échec de cet "acte de malveillance", les circulations sur la ligne Sud-Est (Paris-Lyon-Marseille, via Dijon) ne devraient pas être impactées. À 11h, le trafic en gare de Dijon est relativement normal, tout comme en gare de Besançon-Viotte.
En revanche, si vous aviez prévu d'emprunter un train sur les axes Atlantique, Nord et Est, la circulation est nettement plus perturbée. À Paris, aucun train ne partira de la gare Montparnasse avant 13h ce vendredi.
Par précaution, la SNCF recommande tout de même à tous les voyageurs de "reporter leur voyage" et de ne "pas se rendre en gare". 800 000 voyageurs doivent être impactés par ces perturbations selon le PDG de l'entreprise Jean-Pierre Farandou, pour ce week-end chargé entre chassé-croisé et début des JO de Paris. Le ministre démissionnaire des Transports Patrice Vergriete a lui dénoncé un "acte criminel scandaleux".
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs, dégradations par moyen dangereux en bande organisée, atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée, et détérioration de biens, lundi midi.
