Le printemps c'est la saison des fleurs. À Auxerre, elles poussent aussi sur les murs. Ces graffitis réalisés par un artiste anonyme sont illégaux. Ils intriguent les habitants. Du côté de la municipalité, on pense sérieusement à s'en débarrasser.
Avec l'arrivée du printemps, les tulipes se multiplient dans la ville d'Auxerre. Mais elles ne sont pas les seules.
Dans le centre-ville, de petites œuvres, simples, colorées fleurissent sur les murs. Ces peintures signées par un artiste anonyme font le bonheur des passants.
"Je trouve que ça fait super joli. En plus les enfants aiment bien, confie une habitante. Ma fille, elle fait de fleurs en fleurs, elle compte les pétales. Moi je trouve que ça fait joli, il faut les laisser."
"C'est une bonne idée, un petit côté floral discret. C'est tout ce qu'il faut dans cette ville pour la magnifier", ajoute une autre.
Des œuvres malgré tout illégales
Mais ces peintures murales ont été réalisées sans autorisation préalable auprès de la mairie. Conséquence, les services de la ville se voient dans l'obligation de les faire disparaître."Ils enlèvent si ça devient trop gênant. Si les propriétaires demandent à l'enlever, on enlève", précise Denis Roycourt, adjoint à la mairie d'Auxerre (sans étiquette). "On ne va pas laisser sur tous les murs des choses se faire. En même temps, les gens ont l'air de bien les accepter pour l'instant. Ça a un côté bienveillant."
Si la ville ou les habitants n'ont pour le moment pas décidé de porter plainte, le graffiti est condamné par loi. Si l'auteur est pris en flagrant délit, il encourt une amende pouvant aller jusqu'à 3 750 euros.