Nouvelle agression au cabinet SOS Médecins d'Auxerre, la deuxième en deux mois

Jeudi 1er février dans l'après-midi, un médecin du cabinet SOS Médecins d'Auxerre a été agressé verbalement dans ses locaux, en pleine consultation. L'agresseur a été interpellé par la police. Il s'agit de la deuxième agression en deux mois dans ce cabinet.

Encore une agression au cabinet SOS Médecins d'Auxerre. Les faits qui se sont déroulés ont été confirmés par le commissariat de police d'Auxerre, d'après une information de France Bleu. Jeudi 1er février, une femme était en consultation, accompagnée de son mari, qui s'est énervé devant le médecin.

"Il faut 10 jours !"

Lorsque le médecin a terminé la consultation de la patiente, il a délivré un arrêt de travail d'un jour. Le compagnon s'est alors énervé, en exigeant : "Il faut mettre 10 jours d'arrêt !", en proférant des menaces et des injures. 

Le médecin a alors appelé la police, qui s'est déplacée sur les lieux et a interpellé l'individu, qui n'était pas originaire d'Auxerre. Le médecin a également porté plainte.

Conduit à l'hôtel de police, l'homme a été entendu, et le procureur de la République a classé "sans suite" la plainte déposée par le médecin généraliste.

Mi-décembre déjà, une agression plus violente avait eu lieu dans ce même cabinet SOS Médecins. D'abord des insultes, puis un médecin roué de coups par des patients énervés d'avoir attendu plusieurs heures. 

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Pour cette agression physique qui avait valu 10 jours d'ITT au praticien, le mis en cause sera jugé en mai 2024 pour violences volontaires sur personnel médical.

"On veut que les médecins soient respectés"

En réaction à la nouvelle agression de ce 1er février, le docteur Aurélien Vaillant, vice-président du syndicat MG France en région Bourgogne Franche-Comté, a souhaité témoigner de sa solidarité : "D'une part, on est solidaires avec les collègues, on n'est jamais contents quand les collègues se font agresser. On veut que les médecins puissent sur le territoire être respectés."

Le vice-président du syndicat de médecins généralistes estime que s'il existait une régulation en amont des visites, il y aurait moins de problèmes : "Il faut avoir conscience qu'on a beaucoup d'activité et qu'on va répondre à ce qui nous paraît justifié de consulter. Et lorsqu'on n'a pas de créneaux de rendez-vous, il y a la régulation médicale libérale avec des médecins généralistes qui régulent toute la journée au centre 15 et qui donnent à la fois des avis ou des conseils ou orientent sur des pharmacies en attendant de voir un médecin, ou de déclencher une consultation, qui là est réellement justifiée. C'est un lien qu'on a envie de créer, de manière à pouvoir prendre en charge vite des urgences."

Pour le représentant régional du syndicat MG France, ce qui s'est déroulé à Auxerre est représentatif des problèmes des centres de santé sans rendez-vous : "C'est ce qui se produit quand il n'y a pas de régulation en amont, l'éducation n'est pas la même [...] Là, comme tout le monde vient au tout venant, plus vous laissez ouvert, plus les gens font comme ils veulent ! Pour l'instant il n'y a aucune éducation de la population, ça va être compliqué de revenir en arrière."

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