Yonne : inquiétude des riverains face à la possible réouverture de la carrière de Montréal

Publié le Mis à jour le
Écrit par Claire Lebret avec Baziz Djaouti, France Télévisions

Dans l’Yonne, les riverains de la carrière Montréal sont inquiets face à la possible réouverture du site d’extraction de calcaire. Après presque dix ans d'inactivité, l'exploitation du site pourrait reprendre.

Une reprise possible de l'activité sur la carrière de calcaire de Montréal, par la société Equiom granulats, suscite la crainte des habitants.

Un ouvrage classé

Selon certains riverains, cela entraîneait beaucoup trop de nuisances : “Notre vie à tous va être bouleversée ici à cause du bruit, de la poussière et de la circulation qui va devenir infernale, parce que quarante camions par jour, c’est un toutes les douze minutes donc c’est quelque chose de très présent”, s’inquiète Mathieu Barthaux, habitant de Montréal et membre de l’association " Les terres du Serein ".

Les habitants craignent les allées et venues incessantes de camions et alertent sur le fait que les engins devront  emprunter un pont classé très étroit. Mais les maîtres d'oeuvre du projet rétorquent : "Eqiom granulats s'engage à ce qu'au maximum quatre aller-retour de camions empruntent le pont de pierre et la traversée de  Montréal. "(...) "Le trafic routier sera maîtrisé et la quiétude sera préservée".

Menace sur la faune

Si l'exploitation de la carrière reprend, les habitants redoutent d'autres dommages : sur la faune. Des espèces protégées, telles que des hiboux grands-ducs et des rainettes vertes, seraient  menacées. “Le futur exploitant nous dit: "Nous prendrons des mesures de protection", dénonce Gilbert Cassin, de l’association "Les terres du Serein". Mais il ne s’agit pas de prendre simplement des mesures. Ce qu’il faut véritablement, c’est une dérogation. Et cette dérogation n’a pas été demandée à la direction régionale de l’environnement”.

Pour Equiom granulats, le futur exploitant du site, cette dérogation n'est pas nécessaire, car il n'y aurait pas "d'impact significatif " sur les espèces protégées.

Au final, c'est le préfet qui, dans les prochains mois, autorisera ou pas, l'exploitation de la carrière. Sur place, la mobilisation reste forte et les habitants n'excluent pas de saisir la justice.

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