"C'est un lieu important pour l'alimentation des espèces" : la Côte de l'étang, nouveau site-clé pour les chauves-souris ?

La chauve-souris est au cœur d'une étude de recensement et de conservation dans l'Yonne. Sur la Côte de l'étang, non loin de Voutenay-sur-Cure, plusieurs organismes sont engagés pour définir s'il faut appuyer sur ce secteur la préservation de ces chiroptères.

Dans le monde, il existe près de 1 400 espèces de chauves-souris, en France, environ 34, et en Bourgogne, le nombre de chiroptères s'élève à 33 espèces. Un taux élevé qui a poussé l'Observatoire de la faune de Bourgogne et la société d'histoire naturelle d'Autun à enchaîner dans un partenariat, des recherches sur le territoire, et notamment dans l'Yonne, à Voutenay-sur-Cure.

Au cœur du dispositif de recensement de population mis en place dans l'Yonne, Paul Brunod, chargé de mission chiroptère, est l'un des professionnels qui fait vivre ce projet.

"Ce ne sont pas les sites les plus sensibles"

"Aujourd'hui il est interdit d'entrer en contact avec ces animaux, mais on les étudie tout de même. La méthode ? On utilise l'acoustique et on capte les ultrasons qu'elles produisent grâce à des enregistreurs." Cette démarche, elle vise à recenser les types de chauves-souris et à Voutenay-sur-Cure, l'espace naturel sensible de la Côte de l'étang joue un rôle bien spécifique. "On appelle ce genre de lieu des terrains de chasse. Un lieu important pour l'alimentation des espèces, mais ce ne sont pas les sites les plus sensibles, comparé aux habitats de gîte (lieu de vie et de mise bas)."

Le site ne devrait pas être mis sous cloche

Paul Brunod

Chargé de mission chiroptère pour la Shna-Ofab

Quels changements pour le secteur de la Côte de l'étang ?

Une nouvelle qui ne va pas empêcher les habitants des communes environnantes de se promener dans le secteur, car selon le chargé de mission chiroptère, "le site ne devrait pas être mis sous cloche. Désormais notre mission, c'est d'aider à la gestion du site et de ses environs, mais aussi d'identifier les différentes espèces présentes."

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Depuis la fin de la recherche de terrain début octobre 2024, l'étude est encore en phase de découverte, mais malgré tout, celle-ci confirme déjà la présence de plusieurs types d'individus. Des espèces habituées de l'Hexagone comme le Petit ou le Grand rhinolophe sont présents dans cet espace naturel sensible, comme en Bourgogne.

À noter que les 33 espèces de chauves-souris présentes en France sont protégées par la loi depuis 1981 avec l’article L.411-1 du Code de l’Environnement, qui interdit à toute personne de détruire, capturer, transporter, perturber intentionnellement ou de commercialiser lesdits animaux, mais aussi d'en perturber leur habitat.

Il est notamment interdit de les détruire, capturer, transporter, perturber intentionnellement ou de les commercialiser. Ces interdictions peuvent concerner également les habitats des espèces protégées pour lesquels la réglementation peut prévoir des interdictions de destruction, de dégradation et d’altération.

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Il reste toutefois encore beaucoup de travail pour Paul Brunod, "désormais il faut traiter les différentes prises de son recueillies sur les dix appareils d'écoute qui ont été utilisés durant la recherche".

Mais une chose est sûre, la gestion du site sera jusqu'à la fin de cette étude, l'élément qui va déterminer ce qu'il adviendra de ces lieux.