Suzanne Constant, élève au CFA agricole de l'Yonne, s'est qualifiée pour la finale du concours "Un des Meilleurs Apprentis de France" en catégorie "palefrenier-soigneur". Un aboutissement pour la jeune fille, passionnée de cheval depuis l'enfance.
Elle a déjà deux médailles autour du cou, mais espère en ajouter une troisième. Gagnante des concours départementaux et régionaux du meilleur apprenti de France, Suzanne Constant, 20 ans, concourra les 7 et 8 juin prochains à l'édition nationale de la compétition. Dans une catégorie plutôt atypique : celle des "palefreniers-soigneurs", l'une des quatre sections des métiers du cheval.
Une passion que la jeune fille cultive depuis son enfance. "Je sais que je veux travailler dans ce secteur depuis que je suis petite", explique-t-elle. "Quand j'étais enfant, je n'ai pas eu la chance de faire du poney parce que ce n'était pas forcément abordable. Mais à la sortie des années collège, quand j'ai su que je pouvais faire une formation dans ces métiers, je me suis lancée."
Scolarisée au CFA agricole de l'Yonne, Suzanne suit depuis une formation en apprentissage. Elle tente sa chance pour la deuxième fois au concours, après une première médaille d'or à l'édition départementale et une médaille d'argent à l'édition régionale en 2023. Elle est d'ailleurs devenue la première élève de l'établissement à se qualifier pour les nationaux dans sa catégorie - une "grande fierté" pour la directrice, Hélène Decultot-Tremblay.
"Forcément, c'est toujours une fierté de voir que nos jeunes s'engagent, d'autant que c'est sur la base du volontariat", indique-t-elle. "Ça demande beaucoup de préparation et de travail supplémentaire, mais ça montre également la qualité de l'enseignement. Si ces jeunes réussissent, c'est aussi parce qu'ils ont une bonne formation et un bon parcours en entreprise lors de leur apprentissage !"
Concours organisé par les Meilleurs Ouvriers de France
Entre les cours, l'apprentissage et la préparation, l'emploi du temps peut s'avérer chargé... pas un problème pour Suzanne, qui estime que "si on est vraiment motivé, on trouve le temps pour s'entraîner et on le prend. Pour ma part, je peux compter sur ma patronne en entreprise, qui me soutient énormément et m'entraîne vraiment pour les sujets sur lesquels je peux tomber au concours."
Car le concours, créé en 1985, est organisé par les Meilleurs Ouvriers de France. Les participants y sont jugés sur différentes épreuves, à la fois théoriques et pratiques. "Aux régionaux par exemple, on a dû faire un box, mettre un cheval au paddock, faire son pansage, le présenter comme si on allait le vendre...", détaille Suzanne. "On devait ensuite argumenter chacun de nos choix devant les juges, c'est assez précis."
Une volonté d'excellence qui n'apporte "que du bonus" aux lauréats, lorsqu'ils cherchent par la suite un emploi. "Les employeurs nous disent évidemment que c'est un gage d'employabilité", avance Hélène Decultot-Tremblay. "Ça montre que la personne sait s'engager et est motivée par rapport au métier". "Je me dis que si un patron voit sur mon CV 'médaille du meilleur apprenti', c'est forcément un plus", ajoute Suzanne. "En tout cas, ça motive à continuer, car ça veut dire que si on arrive au championnat national, c'est qu'on est sur la bonne voie !"